>>Kaboul confirme la mort du chef des talibans dans un raid au Pakistan
>>Afghanistan : 91 talibans tués dans les dernières opérations
Le véhicule à bord duquel était supposé se trouver le mollah Mansour, frappé par un drone le 21 mai à Ahmd Wal. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette mort est "un jalon dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan", a déclaré le président américain dans un communiqué.
Le Pentagone a justifié la frappe de samedi 21 mai en assurant que le chef des talibans représentait une "menace imminente" pour les forces de l'OTAN en Afghanistan.
Le mouvement taliban a rapidement convoqué une "choura" centrale (conseil suprême), afin de désigner le successeur au mollah Mansour, qui avait été promu à la tête de la rébellion islamiste afghane après l'annonce en juillet dernier du décès de son leader historique, le mystérieux mollah Omar.
Démarrée dès dimanche soir 22 mai, la "choura" a repris lundi 23 mai dans un lieu tenu secret en raison des menaces pesant sur ses membres. On ignore quand elle rendra sa décision. "La choura se poursuit dans une zone non précisée, ils ne cessent de se déplacer par peur des frappes de drone américaines", a déclaré une source au sein des insurgés.
Selon deux sources talibanes, le jeune mollah Yacoub, fils du mollah Omar, ferait figure de favori à la tête du mouvement, suivi par un ex-adjoint du mollah Mansour, Sirajuddin Haqqani. Yacoub pourrait devenir le chef nominal du mouvement et Haqqani son véritable cerveau, selon l'une des sources.
Succès militaires
Le mollah Mansour aura passé moins d'un an à la tête du mouvement insurgé, succédant l'été dernier au fondateur du mouvement, le mollah Omar.
Initialement considéré comme un partisan des efforts de paix, il a orchestré les plus grands succès militaires talibans en Afghanistan depuis la chute de leur régime en 2001, avec notamment la prise de la ville septentrionale de Kunduz en septembre 2015.
Sa mort est "une étape importante dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan", a insisté Barack Obama. Pour le président américain, Mansour était un "dirigeant d'envergure qui (...) résistait aux efforts de paix et de réconciliation susceptibles de mettre fin à des décennies de guerre en Afghanistan".
"Les talibans devraient saisir cette opportunité pour suivre la seule véritable voie pour mettre fin à ce conflit : en rejoignant le gouvernement afghan dans un processus de réconciliation", a souligné le président américain.