>>Le drapeau américain flotte de nouveau à La Havane
Sur la place de la Révolution, le souverain pontife argentin a appelé les chrétiens à un engagement concret envers les "plus fragiles" : "Les chrétiens sont toujours appelés à laisser de côté leurs aspirations, et envies, leurs désirs de toute puissance, et de regarder du côté des plus fragiles".
Le pape François (gauche) et Fidel Castro, le 20 septembre à La Havane. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Cubains sont "un peuple qui a des blessures, comme tout peuple, mais qui sait ouvrir les bras, qui marche avec espérance, parce que sa vocation a de la grandeur", a lancé Jorge Bergoglio à la foule.
Le premier pape latino-américain de l'histoire a par ailleurs plaidé pour un succès des négociations de paix menées à La Havane entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), en estimant qu'"un échec de plus n'est pas permis".
Après la messe, le pape s'est rendu au domicile de Fidel Castro, avec lequel il s'est entretenu dans "une atmosphère familière et informelle" pendant trente à quarante minutes, a révélé le Vatican.
Le chef de la révolution cubaine a évoqué avec son hôte les grandes problématiques mondiales comme l'environnement, thème cher à Fidel Castro, retiré du pouvoir pour raisons de santé depuis 2006.
Dans une vidéo publiée dans la soirée par la télévision d'État cubaine, on pouvait voir les deux hommes discuter assis en présence de l'épouse de l'ancien président Dalia Soto del Valle et d'une petite délégation du Saint Siège. Fidel Castro, visiblement volubile, était vêtu de son habituel survêtement et d'une chemise blanche.
François a aussi rendu une visite de courtoisie à Raul Castro au palais présidentiel.
Samedi soir 19 septembre, le pape avait quant à lui souligné que Cuba, longtemps isolé par l'embargo, devait retrouver une vocation de "clé entre le nord et le sud, entre l'est et l'ouest" que la géographie lui avait donnée.
AFP/VNA/CVN