>>Israël ferme ses frontières face au variant Omicron qui gagne l'Australie
>>Coronavirus : le point sur la pandémie dans le monde
>>Le variant Omicron détecté dans plusieurs pays d'Europe
À l'aéroport O.R.Tambo, à Johannesbourg (Afrique du Sud), le 28 novembre. |
Photo : Hông Minh/VNA/CVN |
Dernier en date, le Canada a annoncé dimanche 28 novembre deux cas chez des personnes ayant voyagé récemment au Nigeria et qui ont été placées à l'isolement à Ottawa.
Alors que la pandémie a déjà fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis fin 2019, l'arrivée durant la semaine écoulée du variant Omicron a été jugée "préoccupante" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Identifié en Afrique du Sud, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l'Afrique australe alors qu'ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde.
L'OMS est venue au secours des pays africains, demandant "que les frontières restent ouvertes". Se jugeant déjà "punie" pour avoir révélé l'existence du variant, l'Afrique du Sud a demandé la levée "immédiate et urgente" des restrictions de voyage. Le Malawi a dénoncé des restrictions de voyage relevant de "l'afrophobie".
Dans l'immédiat, le prestigieux hôpital Bambino Gesù de Rome a publié une première "image" du nouveau variant, qui montre qu'il présente beaucoup plus de mutations que le variant Delta actuellement dominant.
"D'autres études nous diront si cette adaptation est neutre, moins dangereuse ou plus dangereuse", ont précisé les chercheurs.
Les cas se sont en tout cas multipliés, notamment en Europe.
Prélever l'échantillon de dépistage du COVID-19 à Toronto (Canada), le 21 novembre. |
Photo : Getty Images/VNA/CVN |
Aux Pays-Bas, les autorités sanitaires ont annoncé que 13 passagers arrivés d'Afrique du Sud vendredi 26 novembre à Amsterdam étaient porteurs du variant.
La gendarmerie locale a du reste annoncé dimanche soir 28 novembre avoir arrêté, dans un avion qui s'apprêtait à décoller, deux passagers qui avaient "fui" un hôtel où étaient confinés des passagers en provenance d'Afrique du Sud et positifs au COVID.
Deux cas signalés au Danemark venaient aussi d'Afrique du Sud, tout comme et les trois cas confirmés en Allemagne et le cas "probable" annoncé dimanche soir 28 novembre par la Suisse.
Le Royaume-Uni a aussi annoncé dimanche 28 novembre un troisième cas, venu d'Afrique australe.
Israël, où un cas a été confirmé chez un voyageur revenu du Malawi, interdit à partir de dimanche soir 28 novembre l'entrée des étrangers et imposer test PCR et quarantaine même à ses ressortissants vaccinés.
Deux cas ont été confirmés en Australie chez deux passagers vaccinés venus d'Afrique australe, le jour où le pays fermait ses frontières à neuf États d'Afrique australe.
Outre le Canada, Israël et l'Australie, la présence du variant Omnicron est confirmée en Afrique du Sud, au Botswana, à Hong Kong, et dans plusieurs pays d'Europe (Belgique, Allemagne, Italie et République tchèque).
Réunion d'urgence
Face à cette propagation, le Royaume-Uni a convoqué pour lundi 29 novembre "une réunion d'urgence" des ministres de la Santé du G7, dont il exerce la présidence tournante.
En France, la détection du variant Omicron est "très probablement une question d'heures", a estimé dimanche 28 novembre le ministre de la Santé, Olivier Véran
Informations sur le variant Omicron du COVID-19 détecté en novembre en Afrique du Sud. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le nouveau variant B.1.1.529 représente un risque "élevé à très élevé" pour l'Europe, selon l'agence de santé de l'Union européenne.
Avant même son apparition, le continent affrontait une flambée épidémique liée au variant Delta, avec le rétablissement de restrictions sanitaires pas toujours bien acceptées comme aux Pays-Bas, dans les Antilles françaises ou en Suisse. Ce pays a néanmoins largement validé dimanche 28 novembre un pass COVID.
En Autriche, des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce week-end contre l'obligation vaccinale.
Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires suggèrent que le variant Omicron présente "un risque accru de réinfection". Jamais un variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis l'émergence de Delta, déjà très contagieux.
Sur tous les continents, notamment en Europe, nombreux sont les États qui se ferment à des pays d'Afrique australe dont l'Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique, mais aussi la Zambie, le Malawi ou l'Angola selon les cas. Ils durcissent aussi les règles d'entrée pour tous les voyageurs.
Dimanche 28 novembre, l'Angola, lui-même placé sur liste rouge par le Royaume-Uni, est devenu le premier pays d'Afrique australe à suspendre ses vols dans la zone.
Les Philippines ont annoncé la suspension des vols en provenance de pays où le variant a été détecté.
Au Royaume-Uni, de nouvelles restrictions entreront en vigueur mardi 30 novembre, avec le retour du port du masque et un durcissement des mesures d'entrée sur le territoire.
L'Arabie saoudite a allongé la liste des pays avec lesquels elle suspend ses liaisons, les portant à 14. Le Koweït et le Qatar - important hub aérien - ont aussi annoncé des restrictions respectivement envers neuf et cinq pays africains.
Quant au Maroc, il a annoncé dimanche 28 novembre la suspension de tous les vols directs pour deux semaines.
"Course contre la montre"
Aux États-Unis, qui venaient de se rouvrir au monde début novembre, les frontières seront fermées à partir de lundi 29 novembre aux voyageurs venant de huit pays d'Afrique australe.
Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron.
Il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a souligné vendredi 26 novembre l'OMS.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé à "deux à trois semaines" le délai nécessaire aux laboratoires pour déterminer s'ils doivent adapter leur vaccin, appelant dimanche 28 novembre à redoubler de précautions sanitaires pour "gagner du temps" durant cette "course contre la montre".
AFP/VNA/CVN