Israël ferme ses frontières face au variant Omicron qui gagne l'Australie

Le nouveau variant du coronavirus, Omicron, continuait dimanche 28 novembre à se propager rapidement dans le monde entier, poussant Israël à fermer ses frontières aux ressortissants étrangers et gagnant aussi l'Australie.

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Un tableau affiche les vols annulés à l'aéroport international de Johannesburg, le 27 novembre.

Alors que la pandémie a déjà fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis fin 2019, l'arrivée durant la semaine écoulée du variant Omicron, a été jugé "préoccupante" vendredi 26 novembre par l'Organisation mondiale de la santé.

Identifié en Afrique du Sud qui a donné l'alerte jeudi 25 novembre, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l'Afrique australe alors qu'ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde.

Israël, où un cas a été confirmé chez un voyageur revenant du Malawi, va interdire à partir de dimanche soir 28 novembre l'entrée des étrangers sur son territoire et imposer à ses ressortissants vaccinés un test PCR et trois jours de quarantaine (sept pour les non-vaccinés). Le pays venait à peine de rouvrir ses frontières le 1er novembre et s'apprête à célébrer huit jours durant la fête juive de Hanouka.

En Australie, les autorités ont annoncé dimanche 28 novembre la détection du variant Omicron chez deux passagers vaccinés venus d'Afrique australe et arrivés la veille à Sydney via Doha, le jour même où l'Australie fermait ses frontières à neuf pays d'Afrique australe. Douze autres passagers du même vol sont en quarantaine.

L'Australie a récemment levé l'interdiction pour ses ressortissants vaccinés de voyager à l'étranger sans autorisation et doit ouvrir d'ici la fin de l'année aux travailleurs qualifiés et étudiants internationaux ses frontières fermées depuis plus de 18 mois.

Outre Israël et l'Australie, le variant Omnicron est présent en Afrique du Sud, au Botswana, à Hong Kong et dans plusieurs pays d'Europe (Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et République tchèque).

En quarantaine

Aux Pays-Bas, 61 voyageurs atteints du COVID-19, débarqués vendredi 26 novembre d'Afrique du Sud, attendent en quarantaine près de l'aéroport d'Amsterdam des résultats d'analyse prévus dimanche 28 novembre. "Le variant Omicron a probablement été trouvé parmi les personnes testées", selon l'Institut national de santé publique (RIVM).

Le nouveau variant B.1.1.529 du virus du COVID-19, baptisé Omicron, représente un risque "élevé à très élevé" pour l'Europe, selon l'agence de santé de l'Union européenne.

Un cycliste à Bordeaux en France le 27 novembre au lendemain de la réintroduction de l'obligation de porter le masque dans les rues de la ville pour lutter contre le COVID-19.

Avant même l'apparition du variant Omicron, l'Europe affrontait une flambée épidémique, avec le rétablissement de restrictions sanitaires, pas toujours bien acceptées notamment aux Pays-Bas, théâtre d'émeutes le week-end dernier, ou dans les Antilles françaises en proie à des violences qui ont poussé Paris à reporter à fin décembre l'obligation vaccinale anti-COVID des soignants localement.

Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires suggèrent qu'il présente "un risque accru de réinfection" par rapport aux autres variants dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis l'émergence de Delta.

Sur tous les continents, nombreux sont les États qui se ferment à des pays d'Afrique australe comme l'Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique mais aussi la Zambie ou le Malawi. Ils durcissent aussi les règles d'entrée pour tous les voyageurs.

Dimanche 28 novembre, le Koweït et le Qatar - important hub aérien - ont été les derniers en date à annoncer des restrictions, respectivement envers neuf et cinq pays africains.

"Transparence"

Aux États-Unis, qui venaient tout juste de se rouvrir au monde entier début novembre, les frontières seront fermées à partir de lundi 29 novembre aux voyageurs venant de huit pays d'Afrique australe.

Un responsable de la Maison Blanche a indiqué que les autorités sanitaires suivaient la situation sur le variant Omicron et que le président Joe Biden était tenu informé.

Après un commentaire amer de l'Afrique du Sud s'estimant "punie" pour avoir détecté le variant Omicron, Washington a félicité samedi soir 27 novembre ce pays pour sa "transparence dans le partage de ces informations qui devrait servir de modèle pour le monde". Une allusion à peine voilée aux accusations américaines envers Pékin dans la gestion initiale du coronavirus.

Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron.

Il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a souligné vendredi le porte-parole de l'OMS.

Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le COVID-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinés.

Le nouveau variant suscite aussi des craintes pour la reprise économique mondiale après une journée noire vendredi 26 novembre pour les cours du pétrole et les indices boursiers.


AFP/VNA/CVN

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