>>Afrique du Sud : le mas sacre des rhinocéros prend des proportions alarmantes
Prélèvements d'ADN sur une carcasse de rhinocéros tué pour sa corne, dans le parc Kruger, en Afrique du Sud. |
En 2019, 594 rhinocéros ont été abattus par des braconniers, contre 769 tués en 2018. L'Afrique du Sud abrite 80% des rhinocéros restants dans le monde et est le pays dans lequel le braconnage de ces pachydermes est le plus important, avec une forte augmentation au cours de la dernière décennie. En 2007, seuls 13 cas de braconnage de rhinocéros avaient été enregistrés avant un pic de 1.215 en 2014, selon le Traffic Wildlife Trade Monitoring Group. Depuis, ces chiffres sont en baisse.
"La baisse du braconnage ces cinq dernières années consécutives est le reflet du travail assidu des hommes et des femmes qui mettent leur vie en jeu quotidiennement pour lutter contre le braconnage des rhinocéros, souvent en contact direct avec des braconniers impitoyables", a déclaré la ministre de l'Environnement, Barbara Creecy, dans un communiqué.
La plupart des animaux sont tués dans ou aux abords du Kruger, un parc mondialement connu des amateurs de faune sauvage et de safaris. La demande de cornes de rhinocéros émane surtout de la Chine et du Vietnam, où la médecine traditionnelle leur attribue toutes sortes de vertus, dont celle de guérir le cancer ou l'impuissance. Elles sont pourtant composées de kératine comme les ongles humains.
Au marché noir, le kilogramme de corne de rhinocéros se monnaie jusqu'à 55.000 euros. Selon le groupe Traffic, des réseaux criminels d'origine chinoise s'activent en Afrique du Sud pour transformer la corne de rhinocéros en perles, bracelets et poudres pour échapper à la surveillance et approvisionner les riches consommateurs urbains de la classe moyenne en Asie.
AFP/VNA/CVN