>>Kenya : le bilan des glissements de terrain monte à 43 morts
Des parents d'élèves sont rassemblés devant l'école de Kakamega, où la bousculade s'est produite. |
"Nous avons perdu 13 enfants dans cette bousculade et d'autres sont à l'hôpital en raison de blessures", a déclaré à la presse David Kabena, chef de la police de Kakamega, présent sur les lieux du drame. "Nous avons ouvert une enquête pour établir ce qui s'est passé exactement". La Croix-Rouge kényane a pour sa part assuré sur Twitter que 39 enfants blessés avaient été admis à l'hôpital général de Kakamega.
L'organisation Saint-Jean Ambulance, qui fournit des services de secourisme, a évoqué sur Twitter 14 enfants décédés et plus de 50 blessés, dont deux soignés au service des soins intensifs et 37 ayant déjà pu quitter l'hôpital. L'accident s'est déroulé vers 17h00 (14h00 GMT), au moment où les élèves de l'école primaire de Kakamega quittaient l'établissement. Un mouvement de panique a eu lieu, pour une raison inconnue.
Des images diffusées par les médias locaux montrent des parents rassemblés devant les services d'urgence d'un hôpital de la ville, dans l'attente de nouvelles de leurs enfants. "Nous sommes abattus par la tragédie qui a touché l'école primaire de Kakamega ce soir", a réagi le vice-président du Kenya, William Ruto. "Nos prières, notre amour et nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes de cette tragédie".
Punition
Une mère d'élève interrogée par un média local a pour sa part accusé les enseignants d'être à l'origine du mouvement de panique.
Carte du Kenya localisant Kakamega où plusieurs enfants sont morts dans une bousculade dans une école primaire |
"Ceux qui ont survécu ont dit qu'ils couraient parce qu'il y avait des professeurs qui les battaient (en guise de punition), c'est pour cela qu'ils s'échappaient et sont tombés l'un sur l'autre". Au Kenya, les punitions corporelles sont interdites.
La mère d'élève a précisé que les enfants concernés étaient principalement en "classe 5", âgés de 10 à 12 ans. L'école n'a pas réagi dans l'immédiat à ces accusations. L'accès à l'établissement a été bouclé par la police, qui a recueilli les dépositions du personnel enseignant présent sur place.
La Croix-Rouge kényane a fait état d'une "bousculade mortelle à l'école primaire de Kakamega", ajoutant qu'une cellule de soutien psychologique a été mise en place, ainsi qu'un service permettant aux proches de localiser les enfants, dont ils sont sans nouvelles. En 2016, l'incendie d'un dortoir d'un lycée pour filles dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, avait entraîné la mort de neuf lycéennes.
AFP/VNA/CVN