Orléans
Un laboratoire grandeur nature pour dépolluer les sols

Le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) a inauguré lundi 3 février à Orléans un simulateur présenté comme unique en Europe, capable de mieux comprendre les transferts des polluants dans les sols et de trouver les moyens d'y remédier.

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Un simulateur permettant de mieux comprendre les transferts des polluants dans les sols est présenté le 3 février par le Bureau de recherche géologique et minière à Orléans.

En France, on dénombre plus de 7.200 sites pollués par des métaux lourds, des hydrocarbures, des pesticides ou des solvants, selon le BRGM. Avec ce simulateur, haut comme un immeuble de deux ou trois étages, "l'objectif est d'étudier en conditions contrôlées des transferts de polluants de toutes natures dans l'optique d'une dépollution" des sols, des sous-sols et des eaux souterraines, a expliqué Christophe Mouvet, responsable du projet, lors de l'inauguration.

L'outil, appelé Pilote pluri-métrique (PPM) et installé au sein d'une plate-forme de recherche dénommée PRIME, est une cuve en inox de plus de 10 mètres de long et 4 de haut, pour 150 m3. Il est possible d'y mener quatre expériences simultanément. En remplissant la cuve de matériaux contaminés, prélevés sur un site industriel, les entreprises désireuses de tester un produit ou une méthode de dépollution, les universités ou le BRGM, pourront ainsi suivre l'évolution du polluant en condition semi-naturelle.

"Est-ce que le polluant disparaît tout seul ? Est-ce qu'il faut y ajouter un peu de poudre de perlimpinpin? Beaucoup de poudre de perlimpinpin ? Laquelle ? Comment ? On veut vérifier que l'on a bien dégradé le polluant et récupéré une qualité du sous-sol et de l'eau souterraine qui devrait être celle du milieu avant la pollution par l'activité humaine", a développé M. Mouvet. Ces sites pollués constituent "un enjeu important (...) sur le plan sanitaire et économique", indique le BRGM.

La plateforme PRIME, qui regroupe aussi plusieurs laboratoires du BRGM à plus petite échelle, a coûté 7,3 millions d'euros, financés en partie par le BRGM, la région Centre-Val de Loire, l'État et l'Union européenne.


AFP/VNA/CVN

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