États-Unis
Le musée du 11-Septembre rend hommage aux secouristes, héros anonymes

Ils n'étaient que des ombres, ces secouristes anonymes qui ont tout donné à "Ground Zero" après le 11-Septembre, y compris leur santé parfois, et Andrea Booher leur a donné un visage, grâce à ses photos aujourd'hui exposées à New York.

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Exposition au mémorial 9/11 à New York conscarée au secouristes anonymes présentant des œuvres de la photographe d'Andrea Booher, le 9 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Venus de New York, bien sûr, mais aussi de tous les États-Unis, ils étaient comme aimantés par ce qui était devenu, le 11 septembre 2001, l'endroit où il fallait être.

Pompiers, policiers, ouvriers ou simplement volontaires fouillaient les débris, sous les yeux du reste du monde, impuissant.

Parmi eux, Andrea Booher, photographe appelée par l'agence fédérale chargée des catastrophes majeures (Fema), était aussi à pied d'œuvre.

"Il y avait une espèce de frénésie dans les recherches et personne ne voulait quitter le site. (...) Nous sentions que les heures s'envolaient", se rappelle-t-elle, dans un entretien.

Dès le 12 septembre, "Ground Zero" est fermé aux médias. Elle devient, avec son collègue Michael Rieger, la seule à pouvoir prendre des photos sur le site, pour l'histoire.

C'est une sélection de ses clichés qui a été retenue pour l'exposition "Hope at Ground Zero" ("Espoir à Ground Zero"), démarrée le 26 mai et présentée jusqu'en mai 2017 au musée du 11-Septembre, situé sur le site même du World Trade Center.

Les images de l'exposition, parfois des tirages de plusieurs mètres de haut, montrent ces hommes et ces femmes, devenus des fourmis sur un tas d'immondices, baignés d'une lumière apocalyptique qui filtre à travers les fumées.

Rapidement, la fièvre des premiers jours, lorsqu'il était encore question de trouver des survivants, a fini par s'envoler.

"Je suis arrivée un jour sur le site. Personne ne disait rien, mais il y avait cette atmosphère déprimante, très lourde", raconte-t-elle. "Il pleuvait. Vous sentiez que c'était terminé, que l'espoir s'était envolé. Nous n'allions plus trouver personne."

Vingt personnes ont été retrouvées vivantes dans les décombres, les dernières le 12 septembre, au lendemain des attentats de New York qui ont fait 2.753 victimes.


AFP/VNA/CVN

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