Un kamikaze a fait exploser une voiture piégée à l'entrée du complexe abritant les bureaux, permettant à des hommes armés d'y entrer, a indiqué un porte-parole du ministère, Siddiq Siddiqi, qui a précisé que les combats, entamés peu après 11h00 (06h30 GMT), étaient terminés.
Selon M. Siddiqi, 14 civils et cinq policiers ont été tués, tandis que 33 civils et quatre policiers ont été blessés. Parmi les victimes civiles figurent des fonctionnaires du gouvernorat, ainsi que des administrés venus pour diverses démarches.
Un premier bilan, fourni par Abdul Khalil Farhangi, le directeur de l'hôpital de Charikar, la capitale provinciale, avait fait état de 16 tués et 29 blessés.
Le gouverneur de Parwan, Abdul Basir Salangi, avait auparavant annoncé l'attaque de ses bureaux par téléphone sur la chaîne de télévision privée afghane d'informations Tolo News, alors que les affrontements se poursuivaient.
L'attaque est survenue alors que se tenait une réunion à laquelle participaient le gouverneur, le vice-gouverneur et le responsable local de l'agence afghane du renseignement (NDS), ainsi que des conseillers américains, a indiqué le chef de la police du Parwan, Sher Ahmad Maladani, qui était lui aussi présent. "Nous étions en réunion avec le gouverneur (...) Cinq kamikazes ont pénétré dans le complexe (abritant les bureaux) et une fusillade a éclaté", a-t-il expliqué.
Les cinq kamikazes sont morts au cours des affrontements, "on ne sait pas si ils se sont fait exploser ou si leurs ceintures d'explosifs ont été déclenchées par nos tirs", a-t-il ajouté.
Les talibans ont revendiqué l'attaque. "Une attaque suicide avec plusieurs kamikazes a été menée aujourd'hui (le 14 août) contre le siège du gouverneur de Parwan, les combats continuent", a affirmé Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans, dans un SMS envoyé.
Les bureaux du gouverneur de Parwan avaient cependant déjà été visés le 21 juin dernier par un attentat suicide, revendiqué là aussi par les talibans. Un kamikaze s'était fait exploser devant le portail d'entrée des bureaux, tuant deux civils.
AFP/VNA/CVN