Selon la Banque asiatique pour le développement, environ 140 milliards de dollars ont été accordés dans le développement des infrastructures ces 5 dernières années. Cependant, ces capitaux demeurent insuffisants en comparaison des besoins réels pour les projets de la communication, de l'énergie et de l'environnement. Ce qui ouvre de nombreuses opportunités pour les entreprises souhaitant investir sous forme de partenariat public-privé.
Dans les 10 années à venir, le Vietnam aura besoin de construire 3.000 à 5.000 km d'autoroutes, 300 à 400 km de lignes de métro, des dizaines de ports maritimes et des aéroports pour servir quelque 5 millions de passagers. Pour y parvenir, des milliards de dollars seront versés dans le perfectionnement des infrastructures. Mais la conjugaison des capitaux issus du budget d'État, de ceux mobilisés par le biais de l'émission des obligations gouvernementales et des fonds en provenance de l'aide publique pour le développement (APD), ne satisfera que 50% de la demande. L'attrait de ressources humaines compétentes et de capitaux étrangers se pose, dès lors, comme un impératif.
D'après Dang Huy Dông, vice-ministre du Plan et de l'Investissement, le développement des infrastructures est la première des priorités. Le Vietnam expérimente ainsi le modèle PPP. Selon le ministère des Communications et des Transports, ce modèle est déployé dans certains projets comme la réfection de la nationale No1, de la voie ferrée Hanoi-Lào Cai et de l'autoroute Phnom Penh-Hô Chi Minh-Ville. À plus ou moins court terme, le Vietnam fera appel aux investissements sous forme de PPP et d'IDE (investissement direct étranger) dans la construction des autoroutes Dà Nang-Quang Ngai, My Thuân-Cân Tho, Nôi Bài-Ha Long, Dâu Giây-Dà Lat, Bên Luc-Long Thành, du port international de Hai Phong, du chemin de fer à grande vitesse reliant Hô Chi Minh-Ville à Cân Tho.
"L'Italie dispose d'un réseau autoroutier de plus de 5.000 km. La plupart de ces voies rapides ont été financées selon le modèle PPP, avec la participation de nombreuses compagnies d'envergure européennes", fait savoir Marco Saladini, conseiller du Service commercial de l'Italie. Selon lui, ce pays est fort d'une riche expérience en matière de construction des infrastructures. Actuellement, les investisseurs italiens s'intéressent beaucoup aux projets infrastructurels du Vietnam (parkings souterrains, gestion des communications, autoroutes, électricité...). "Le gouvernement vietnamien expérimente le lancement de l'adjudication en ligne. C'est une réforme dans ce domaine", souligne-t-il.
Quê Anh/CVN