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Un singe magot ou "macaque de Barbarie", dans une forêt près d'Azrou, dans les montagnes du Moyen Atlas, le 15 avril au Maroc. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Seul macaque vivant hors d'Asie, le magot ou "macaque de Barbarie", qui peut peser 15 à 20 kilos, était autrefois répandu en Afrique du nord. Mais, disparu depuis 1900 de Tunisie, il ne vit plus aujourd'hui qu'au Maroc dans les zones montagneuses du Rif (Nord) et du Moyen Atlas, ainsi qu'en Algérie, surtout dans les massifs de Kabylie. Environ 230 macaques de Barbarie -introduits d'Afrique du nord- vivent aussi à Gibraltar où ils constituent une célèbre attraction touristique.
L'espèce est aujourd'hui menacée d'extinction, selon l'Union internationale de conservation de la nature (UICN).
En cause, la surexploitation des forêts qui réduit son habitat naturel, le braconnage à des fins d'exportation illégale vers l'Europe et l'inconscience des touristes qui nourrissent ce primate aux dépens de sa santé.
En 2016, sur proposition du royaume et de l'Union européenne, l'espèce a été classée sur l'annexe I de la Cites, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction, afin qu'elle soit considérée comme "très protégée".
Ce qui "permettra au Maroc et à d'autres pays de fédérer leurs efforts pour lutter contre le commerce illégal du magot", se félicite Zouhair Ahmaouch, cadre au Haut commissariat aux eaux et forêts de ce pays.
De fait, face au danger, le Maroc a lancé un plan de sauvegarde et compte sur une société civile "très active" pour protéger l'espèce, souligne Violeta Barrios de l'UICN Méditerranée.
"Nous travaillons sur deux axes: la surveillance, le suivi et le recensement de cette espèce dans le Rif, ainsi que la sensibilisation des populations locales afin qu'elles deviennent des actrices actives de sa sauvegarde", explique M. Harrad, président de l'association Barbary Macaque Awareness & Conservation (BMAC), une des plus engagées dans la défense du singe magot au Maroc.
AFP/VNA/CVN