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Des échantillons de sérum testés pour vérifier la présence du virus du sida à Manille le 7 décembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur un groupe de 14 patients chroniques atteints du VIH et traités avec la molécule d'Abivax ABX464 en plus de leur médicament antirétroviral ordinaire, la moitié d'entre eux ont vu leur charge d'ADN viral baisser de 40% en moyenne (pour des résultats allant de -27% à -67%) après 28 jours de traitement, selon un communiqué.
La charge d'ADN viral a été examinée dans les cellules mononucléées du sang périphérique (PBMC), un "biomarqueur", ou paramètre de mesure biologique, "largement validé pour la mesure des réservoirs du VIH", des cellules dans lesquelles le virus persiste de manière latente et échappe aux traitements antirétroviraux actuels, explique Abivax.
Par ailleurs, ABX464 a été "bien toléré" par les patients, "aucun effet secondaire indésirable grave" n'ayant été constaté durant l'étude, dont l'innocuité du traitement était le critère principal, selon le communiqué.
Le chemin est encore toutefois long avant que ce candidat-médicament puisse prétendre à être un élément clé de guérison fonctionnelle du VIH.
Car l'étude d'Abivax ne portait que sur un nombre réduit de patients - 30 au total avaient été inclus en Espagne, en Belgique et en France. En outre, la réduction de la charge virale doit être encore augmentée et les effets d'ABX464 sur le long terme restent à vérifier.
Les premières données sont "encourageantes" mais "de toute évidence, plus de recherches et plus de résultats cliniques seront nécessaires", a déclaré Hartmut Ehrlich, le directeur général d'Abivax, cité dans le communiqué.
La prochaine étape consistera à évaluer l'effet d'ABX464 sur les réservoirs du VIH dans les tissus de l'intestin, sur une période prolongée de traitement. Les résultats préliminaires de cette nouvelle étude, qui a déjà débuté, sont attendus au troisième trimestre 2017.
AFP/VNA/CVN