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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à Bruxelles le 20 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons désormais une très bonne feuille de route", a souligné la présidente de la commission, Ursula von der Leyen, tandis que le président du Conseil européen, Charles Michel, évoquait "un accord sur un paquet de mesures" qui doivent désormais être "traitées de manière fine".
Mais le chancelier allemand Olaf Scholz a clairement indiqué que si les ministres de l'Énergie n'arrivaient pas à s'entendre sur une version finale, un nouveau sommet des chefs d'État serait nécessaire.
"Message aux marchés"
Selon le président français Emmanuel Macron, les mécanismes envisagés pourraient être mis en œuvre "fin octobre, début novembre". Il a estimé que les dirigeants avaient "envoyé de manière très claire aux marchés un signal de (leur) détermination et de (leur) unité".
Selon les conclusions diffusées à l'issue de la rencontre, les chefs d'État et de gouvernement demandent à la commission de leur soumettre "de façon urgente" des "décisions concrètes" sur un ensemble de mesures, dont des interventions pour dompter la volatilité des cours du gaz.
Les Vingt-Sept se sont mis d'accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE, avec l'idée qu'ils restent "volontaires" mais couvrent au moins un niveau-cible "obligatoire" de 15% des objectifs de remplissage des stocks de l'UE pour l'hiver 2023.
Ils ont également appelé à "accélérer ses négociations" avec des pays producteurs "fiables" comme la Norvège et les États-Unis, pour "tirer avantage du poids économique" agrégé de l'UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d'alimenter la fièvre des prix.
Outre une mesure d'encadrement du prix de gros dans les transactions de gaz naturel, les dirigeants demandent par ailleurs un projet précis de mécanisme "temporaire" pour plafonner les prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité - un dispositif déjà mis en place en Espagne et au Portugal, et dont la France réclamait l'extension à l'ensemble de l'UE.
Mais, dans une concession faite à l'Allemagne, ce mécanisme devra être assorti de garde-fous pour "éviter toute consommation accrue de gaz". Il devra aussi éviter que l'UE ne subventionne de l'électricité qui serait in fine exportée vers des pays voisins (Norvège, Royaume-Uni, Suisse...).
AFP/VNA/CVN