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Des voitures Tesla dans une station de recharge électrique à Hawthorne, en Californie, le 9 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Elon Musk a pourtant répété mercredi 19 octobre qu'il ne se faisait aucune inquiétude sur les commandes, assurant que la demande était "excellente" pour le quatrième trimestre. A plus long terme, "nous n'allons pas réduire notre production, récession ou pas récession" puisque la transition vers les véhicules électriques est en route, a-t-il ajouté.
Au troisième trimestre, le groupe a doublé son bénéfice net au troisième trimestre, à 3,3 milliards d’USD, soit tout près de son record atteint au premier trimestre. Il a profité d'une hausse de ses livraisons ainsi que de l'augmentation des prix de ses véhicules.
Son chiffre d'affaires a de son côté bondi de 56% pour atteindre 21,4 milliards d’USD, un niveau jamais atteint auparavant mais un peu moins élevé que les prévisions des analystes.
Le groupe souligne que sa performance a été freinée par le renforcement du dollar, des coûts plus élevés pour les matières premières et la logistique, ainsi que par les dépenses associées à la montée en puissance de ses nouvelles usines à Berlin, à Austin (Texas), et de production de batteries.
Tesla affirme augmenter sa production "aussi rapidement que possible". Mais "la volatilité de la logistique et des goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement restent des défis immédiats, même s'ils s'améliorent".
Pour la suite, Tesla a officiellement maintenu son objectif de long terme d'une croissance de ses livraisons à hauteur de 50% en moyenne par an. Cet objectif semble pourtant compliqué à atteindre en 2022. Il faudrait que le groupe livre près d'un demi-million de véhicules électriques au quatrième trimestre pour y parvenir, contre 344.000 au troisième trimestre.
Son directeur financier, Zachary Kirkhorn, a d'ailleurs précisé lors d'une conférence téléphonique que si le groupe pensait produire 50% de véhicules en plus, les livraisons seraient sans doute un peu en dessous de cet objectif en raison d'un temps plus long pour l'acheminement aux clients. Si les livraisons ont actuellement un temps de retard sur la production, c'est faute de trains, de bateaux et de camions suffisants pour les transporter, explique Tesla.
Plus qu'Apple et Saudi Aramco
Mais les taux d'emprunt grimpent à toute allure, l'économie ralentit et la Tesla la moins chère coûte 48.490 USD. Aussi certains observateurs se demandent si ce n'est pas un signe de ralentissement de la demande de la part de clients plus réticents à débourser autant en période de ralentissement économique.
Ces inquiétudes sur la demande ont contribué au repli de l'action de Tesla, qui a perdu plus de 35% depuis le début de l'année. Elle perdait plus de 5% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse mercredi après la publication des résultats.
Le titre est aussi affecté par l'ambiance morose sur les marchés financiers ainsi que par la crainte de voir Elon Musk devoir vendre encore plus de ses parts pour financer son rachat de Twitter.
Dans le dernier épisode en date de cette saga, la juge chargée du contentieux entre Twitter et Elon Musk a donné jusqu'au 28 octobre aux deux parties pour que le patron de Tesla rachète le réseau social, faute de quoi le procès se tiendra en novembre.
L'entrepreneur s'est dit mercredi 19 octobre "enthousiaste" au sujet de cette opération, estimant que Twitter est un actif qui "se languit depuis longtemps" mais a un potentiel "incroyable". Le titre du réseau social prenait 1,7% dans les échanges électroniques après ces commentaires.
Pour tenter de rasséréner les investisseurs de Tesla, Elon Musk a indiqué qu'un programme de rachat d'actions était "probable" et qu'il pourrait atteindre 5 à 10 milliards d’USD.
L'entrepreneur a aussi affirmé que son groupe, qui vaut actuellement 696 milliards d’USD à Wall Street, pourrait à terme valoir plus qu'Apple et Saudi Aramco réunis, actuellement valorisés en Bourse à plus de 4.400 milliards d’USD.
AFP/VNA/CVN