>>Les Libanais aux urnes pour les municipales
>>Le gouvernement libanais se charge des affaires courantes
Saad Hariri, le nouveau Premier ministre libanais, le 3 novembre à Baabda près de Beyrouth. |
"C'est un gouvernement d'entente", a affirmé M. Hariri. Constitué six semaines après l'élection du président Michel Aoun, il compte trente membres et cinq nouveaux ministères. Une seule femme fait partie du cabinet, la secrétaire d’État pour les Affaires administratives.
Parmi les nouveaux portefeuilles figurent celui de la Lutte contre la corruption, fléau qui gangrène la vie politique libanaise, et pour la première fois un secrétariat d'État pour la Femme et un autre pour les droits de l'Homme.
Agé de 46 ans, violemment hostile au régime syrien, M. Hariri revient au pouvoir après une éclipse de cinq ans. Son gouvernement comptera deux ministres du parti chiite du Hezbollah, dont plusieurs membres sont accusés, devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), d'avoir planifié l'assassinat de son père Rafic Hariri en 2005.
Le gouvernement aura "à la tête de ses priorités de préserver la sécurité face aux incendies qui ravagent notre région", a expliqué M. Hariri à la presse, soulignant que le gouvernement agirait pour "préserver notre pays des conséquences négatives de la crise syrienne".
La crise syrienne, qui a débuté en mars 2011 et qui a fait plus de 310.000 morts, divise profondément le pays entre les partisans du régime de Bachar al-Assad et ceux qui soutiennent la rébellion. Il a également annoncé la création d'un secrétariat d'État pour les réfugiés, qui sont plus d'un million venus de Syrie, et appelé la communauté internationale "à prendre ses responsabilités pour aider notre pays à porter le fardeau".
"Le gouvernement, a-t-il ajouté, va aussi travailler à la préparation d'une nouvelle loi électorale en vue des élections législatives de 2017", sujet épineux qui divise les partis et les communautés religieuses, dans un pays où la politique est basé sur la parité entre chrétiens et musulmans.