Yémen
Au moins 30 soldats tués dans un attentat suicide à Aden

Au moins 30 soldats ont été tués et de nombreux autres blessés dans un attentat suicide dimanche 18 décembre à Aden, la deuxième ville du Yémen, ont indiqué des responsables militaires et des médecins. C' est la troisième attaque meurtrière de ce type en moins de quatre mois dans la grande cité portuaire du sud.

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Des Yéménites le 18 décembre sur la base militaire d'al-Sawlatan à Aden peu après un attentat suicide meurtrier.

Dimanche matin 18 décembre, un kamikaze a fait sauter ses explosifs alors que des soldats étaient rassemblés pour toucher leur solde mensuelle près d'une base au nord-est d'Aden, ont indiqué ces sources.Le kamikaze s'est mêlé à la foule devant la résidence d'un chef militaire près de la base d'al-Sawlaban, située dans le quartier d'al-Arish, avant de perpétrer son attentat, a précisé un responsable militaire."Il a visé des soldats rassemblés devant la résidence, dans une zone ouverte et non sécurisée", a-t-il dit. Après l'attaque, le sol était couvert de traces de sang et jonché de sandales et de chaussures, selon un photographe de l'AFP.Le colonel Nasser Sarea, chef des forces de sécurité spéciales yéménites à Aden, a déclaré que le kamikaze "avait profité du rassemblement et avait activé ses explosifs, tuant 30 soldats".L'attentat de dimanche 18 décembre est survenu huit jours après une attaque similaire le 10 décembre, revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI) et qui avait fait 48 morts parmi des soldats qui étaient aussi rassemblés pour encaisser leur solde.

Le conflit au Yémen a fait plus de 7.000 morts

Déjà, le 29 août, un kamikaze au volant d'une voiture piégée avait visé de jeunes recrues de l'armée à Aden, faisant 71 morts. L'EI avait également revendiqué cette attaque.L'EI et Al-Qaïda ont profité du chaos engendré par la guerre au Yémen pour multiplier leurs actions dans le Sud, notamment contre les forces gouvernementales qui peinent à sécuriser les zones sous leur contrôle et à recruter de jeunes soldats.Jeudi dernier 15 décembre, Al-Qaïđã au Yémen avait pris ses distances avec l'attentat du 10 décembre, qualifiant l'EI de groupe "déviant" qui cherche à "semer la zizanie" avec des tribus.Les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis alliés à des partisans de l'ancien président du Yémen, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa (nord), et des groupes jihadistes bien implantés dans le sud et le sud-est du Yémen. Le conflit au Yémen a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuids près de 21 mois, selon l'ONU.

AFP/VNA/CVN

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