Syrie
Alep: les Occidentaux se mobilisent à Bruxelles et à l'ONU

Les diplomaties occidentales s'efforçaient jeudi 15 décembre de se mobiliser au secours des civils d'Alep, qui ont commencé à être évacués des quartiers opposants de la ville, et de faire pression sur la Russie et l'Iran, soutiens du président syrien de Bachar al-Assad.

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Un habitant d'Alep est transporté pendant l'évacuation des opposants et de leurs familles, depuis le quartier d'Al-Amiriyah, le 15 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La France a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se tient vendredi 16 décembre à 12h00 (17h00 GMT), pour tenter d'obtenir le déploiement à Alep d'observateurs internationaux dans le cadre d'une initiative européenne.
À Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a annoncé avoir "convoqué" les ambassadeurs russe et iranien pour leur faire part de sa "profonde inquiétude" concernant Alep et pour dénoncer "les actions de l'Iran et de la Russie en Syrie". "Il est crucial de protéger les civils et d'acheminer de l'aide", a-t-il souligné.
De son côté, le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a dit "ne pas voir d'avenir pour le président Assad en Syrie (...) même s'il triomphe de l'opposition à Alep".
À Bruxelles où se tient le Sommet de l'Union européenne, les dirigeants des 28 pays membres ont condamné "avec force" l'offensive menée à Alep par le régime syrien et ses alliés.
"Ceux qui sont responsables de ces atrocités" à Alep devront "rendre des comptes", a affirmé la Première ministre britannique Theresa May.
À New York, l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre a évoqué une initiative européenne pour obtenir le déploiement sous l'égide des Nations unies "d'observateurs internationaux" chargés de surveiller la bonne marche des évacuations et l'acheminement des secours aux habitants d'Alep.
"La France et l'Allemagne, et d'autres partenaires européens, a-t-il expliqué, travaillent en étroite coopération sur des propositions" visant à assurer "une évacuation (des civils) en toute sécurité et un accès humanitaire" à Alep.
Encore 50.000 personnes piégées
Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une "action de l'Union européenne en soutien à la supervision par l'ONU".
Les États-Unis ont également réclamé un tel déploiement d'observateurs.
Les ambassadeurs des 15 pays du Conseil sont informés vendredi 15 décembe des derniers développements à Alep par le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.
Les premières évacuations des quartiers rebelles d'Alep ont eu lieu jeudi 15 décembre, avec un convoi composé d'ambulances et de bus ayant à leur bord 951 personnes, dont plus de 200 rebelles et 108 blessés, selon une source militaire sur place.
"Il y a 50.000 personnes (encore piégés, NDLR), dont 40.000 civils qui ont eu le malheur d'habiter dans cette partie de la ville. Les autres sont des combattants, entre 1.500 et 5.000, et leurs familles", a déclaré jeudi 15 décembre l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse commune avec le ministre français des Affaires étrangères à Paris.
Damas s'apprête à proclamer sa plus importante victoire dans la guerre avec la reprise totale de la deuxième ville de Syrie.

AFP/VNA/CVN

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