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Le logo de Facebook sur un écran d'ordinateur à Moscou, le 26 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un communiqué publié lundi 1er novembre, le ministère de l'Information kazakh a dit avoir reçu un accès "direct" à un canal en ligne du géant américain pour signaler "des contenus préjudiciables". "Le Kazakhstan est le premier pays d'Asie centrale à avoir accès à ce système", a soutenu le ministère, ajoutant que cela lui permettrait de renforcer l'efficacité de sa lutte contre "la diffusion de contenus illégaux" sur Facebook et Instagram.
Selon le ministère, cette mesure permettra en particulier de renforcer "la protection des enfants". Ces dernières années, des opposants ont toutefois accusé les autorités kazakhes d'utiliser la défense des mineurs comme prétexte pour faire taire les critiques sur Internet.
La maison mère de Facebook, Meta, a nuancé ces déclarations en affirmant que le Kazakhstan avait seulement eu accès à son "Content Reporting System" (Système de signalement des contenus) déjà utilisé par d'autres pays. "Nous avons un canal en ligne dédié pour les gouvernements à travers le monde afin qu'ils puissent signaler des contenus qu'ils estiment en violation du droit local", a affirmé un porte-parole de Meta, Ben McConaghy, dans un email envoyé.
Il a ajouté que chaque signalement était étudié "indépendamment de tout gouvernement" au regard des règles de Facebook, des lois locales et des normes internationales relatives aux droits humains. Le ministère kazakh de l'Information a fait cette annonce dans un communiqué qu'il a présenté comme "commun" avec Meta, mais l'entreprise américaine a démenti avoir formulé une telle déclaration commune.
Dans son communiqué, le ministère kazakh cite un haut-responsable régional de Meta, George Chen, qui dit être "ravi de travailler avec le gouvernement kazakh". Le porte-parole de l'entreprise n'a pas précisé si ces citations avaient été attribuées par erreur. Immense territoire riche en hydrocarbures, le Kazakhstan est un régime autoritaire où la liberté d'expression est strictement encadrée et l'opposition régulièrement persécutée.
Le Parlement y débat actuellement d'un projet de loi pour obliger les réseaux sociaux à ouvrir dans le pays des bureaux dirigés par des citoyens kazakhs. La première version du document, validée en première lecture en septembre, prévoit de bloquer ou de ralentir les entreprises ne se pliant pas à ces exigences. Des médias indépendants kazakhs et des militants des droits humains ont dénoncé cette proposition de loi, disant qu'il s'agissait d'une "manipulation".
AFP/VNA/CVN