>>Cinq millions de morts du COVID : une barre symbolique et des scénarios ouverts
>>Fermeture temporaire de Shanghai Disney Resort pour contrôler l'épidémie
Des membres du personnel médical s'apprêtent à tester des visiteurs de Disneyland à Shangaï le 31 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce bilan, qui prend en compte les décès comptabilisés par les autorités de santé nationales, ne représente qu'une part des décès réellement liés au coronavirus. L'OMS estime qu'en considérant la surmortalité directement et indirectement liée au COVID-19, le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.
Tandis que le nombre de décès quotidiens à travers le monde est repassé, pour la première fois depuis près d’un an, sous les 8.000 début octobre, la situation est disparate selon les continents.
L'Europe en hausse
"Le nombre total de cas et de décès du COVID-19 est en train d'augmenter pour la première fois depuis deux mois, cela est dû à la hausse actuelle de l'épidémie en Europe, qui surpasse le déclin observé dans les autres régions du monde", a expliqué jeudi 28 octobre Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, lors d'une conférence de presse.
Dans la région européenne (52 pays et territoires allant de la côte atlantique à la Russie), la hausse du nombre de décès est principalement due à l'évolution de la situation dans l'est de la zone.
En Russie notamment, selon les chiffres officiels, plus de 1.000 personnes décèdent du COVID-19 chaque jour en moyenne depuis le 20 octobre.
Et selon les autorités elles-mêmes, ce bilan est largement sous-estimé. Les bilans quotidiens font état de 239.693 décès au 1er novembre. Mais l'agence nationale des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large des morts du COVID, déplorait fin septembre un bilan bien pire : près de 450.000 morts.
Le Kremlin a dit sa préoccupation concernant la surcharge de travail des médecins traitant les malades du COVID en Russie, au moment même où le pays le plus endeuillé d'Europe a décrété une semaine "chômée" pour enrayer la propagation du virus.
Après la Russie, l'Ukraine et la Roumanie sont actuellement les deux pays d’Europe qui enregistrent le plus de décès quotidiens, avec respectivement 546 et 442 morts par jour en moyenne sur les sept derniers jours.
L'Amérique latine, la plus endeuillée
L'Amérique latine et les Caraïbes sont la région la plus endeuillée du monde (1.521.193 décès depuis le début de la pandémie). Mais le nombre de décès quotidiens, actuellement autour de 840, diminue depuis mai 2021.
Aux États-Unis, qui restent le pays le plus endeuillé, plus de 1.400 morts ont été enregistrés chaque jour en moyenne sur les sept derniers jours, un chiffre en baisse de 15% par rapport à la semaine précédente. Avec 746.747 décès au total, le pays porte le plus lourd bilan de la pandémie.
Queue à Pékin pour recevoir une dose de rappel du vaccin contre le COVID-19 le 1er novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Asie, la Chine, premier pays touché par le coronavirus dès la fin 2019, est également le premier pays à avoir largement maîtrisé l'épidémie dès le printemps 2020, après l'adoption de mesures très restrictives, dont la quasi-fermeture des frontières.
Les autorités chinoises cherchent aujourd'hui à enrayer une flambée épidémique limitée, conduisant notamment à fermer Disneyland lundi 1er novembre à Shanghai après la détection d'un seul cas de COVID chez un visiteur du parc de loisirs.
Du côté de l'Afrique, l'OMS a prévenu la semaine dernière que sauf accélération significative, seulement cinq pays africains (Seychelles, île Maurice, Maroc, Tunisie, Cap-Vert) atteindront l'objectif fixé au niveau mondial de 40% des populations vaccinées à la fin de l'année.
L'Afrique du Sud a profité lundi 1er novembre d'élections locales pour inoculer des doses dans des cliniques éphémères installées près des bureaux de vote.
AFP/VNA/CVN