"Pour la première fois en 60 ans, depuis l'indépendance, votre pays (l'Inde), le Pakistan et les États-Unis sont tous confrontés à un ennemi qui fait peser une menace directe sur nos gouvernements, nos capitales et nos populations", a déclaré M. Holbrooke après s'être entretenu avec le ministre indien des Affaires étrangères Pranab Mukherjee et avant de repartir vers Washington.
L'émissaire américain pour le Pakistan et l'Afghanistan avait passé toute la semaine dernière à Islamabad et à Kaboul avant de se rendre en Inde dimanche soir, une tournée d'"information" en Asie du Sud dans le cadre de la nouvelle approche voulue par le président Barack Obama pour combattre les talibans et Al-Qaïda, notamment sur la frontière pakistano-afghane, la ligne de front dans la "guerre contre le terrorisme".
M. Obama, qui en a fait une des priorités de son mandat, a promis une nouvelle approche dans la lutte contre l'insurrection des talibans en Afghanistan, en la liant notamment à celle contre leurs bases arrières et celles d'Al-Qaïda dans les zones tribales du Nord-Ouest du Pakistan.
Le président pakistanais Asif Ali Zardari a quant à lui déclaré le 16 février que son gouvernement poursuivait une stratégie à 3 branches pour lutter contre le terrorisme.
Dans une interview accordée à des journalistes chinois au Palais présidentiel à Islamabad, le président Zardari a indiqué que la lutte ne pourrait être remportée uniquement avec des fusils et des bombes et qu'elle devait être également multi-facettes.
Le gouvernement pakistanais poursuivra une stratégie à 3 branches pour combattre le terrorisme et le Pakistan prendra des mesures politiques, économiques et militaires pour trouver une solution au problème le plus tôt possible, a-t-il déclaré.
Le terrorisme est un défi pour la société, le mode de vie et l'État du Pakistan et c'est une situation à laquelle le Pakistan doit faire face, a souligné le président Zardari.
AFP-XINHUA/VNA/CVN