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Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, salue la main levée, lors de sa visite à Gaza, à côté de Yahya Al-Sinwar, chef du parti dans la ville, qui porte son fils Mazen Fuqaha sur les épaules, 27 mars 2017. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
"En réponse aux efforts égyptiens, le Hamas annonce la dissolution du +comité administratif+ dans la bande de Gaza et donne son accord pour entamer des discussions sur la réconciliation et pour organiser des élections générales", selon un communiqué publié tôt dimanche 17 septembre.Le Hamas avait créé en mars dernier ce "comité administratif", formé de sept hauts responsables du mouvement pour gérer les affaires de l'enclave. Cet organe était perçu par le président Mahmoud Abbas comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation palestinienne.Cette annonce du Hamas a été faite quelques jours après une visite au Caire de son chef, Ismaïl Haniyeh, dont c'était le premier déplacement dans ce pays depuis son élection en mai. Les relations entre l'Égypte et le Hamas étaient très tendues depuis le renversement en 2013 de l'ancien président Mohammed Morsi, membre des FrèresMusulmans, dont est également issue la formation islamiste palestinienne. À l'issue des entretiens de M. Haniyeh au Caire, le Hamas avait annoncé vouloir dissoudre son comité administratif et avait appelé à tenir de nouvelles discussions pour la formation d'un gouvernement d'union nationale avec le Fatah de M. Abbas.Depuis la création de ce comité, le président Abbas s'est efforcé d'affaiblir le Hamas et, dans cette épreuve de force, il a notamment bloqué ces derniers mois les versements de la facture de l'électricité fournie par Israël à Gaza, qu'il réglait jusque-là.
Quelque deux millions d'habitants
à la bande de GazaL'Autorité palestinienne que dirige Mahmoud Abbas est reconnue par la communauté internationale. Elle est à couteaux tirés avec le Hamas depuis que celui-ci l'a évincée de la bande de Gaza au prix d'une quasi-guerre civile en 2007.Il n'était pas encore clair dimanche dans quelle mesure cette offre du Hamas allait permettre de rapprocher les deux rivaux.L'Autorité palestinienne a son siège à Ramallah, en Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 50 ans et séparé géographiquement de Gaza par le territoire israélien.
La bande de Gaza, qui a connu ces dix dernières années une quasi-guerre civile et trois guerres avec Israël, compte quelque deux millions d'habitants. Elle est soumise depuis dix ans à un rigoureux blocus de l'État hébreu, doublé depuis 2013 d'une fermeture quasi permanente par l'Égypte de sa frontière.Aux portes du désert, l'enclave souffre d'un manque permanent d'eau et d'électricité et, selon l'ONU, risque de devenir "invivable" d'ici à 2020.
AFP/VNA/CVN