Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson, le 14 septembre à Londres. |
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Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi 11 septembre à l'unanimité de nouvelles sanctions contre la RPD de Corée après le dernier essai nucléaire nord-coréen.
Mais le projet d'embargo pétrolier total initialement présenté par les États-Unis a été revu nettement à la baisse pour obtenir l'aval de la Pékin, qui fournit à Pyongyang l'essentiel de son pétrole et dispose d'un droit de veto.
"Il est clair qu'un embargo pétrolier total sera très difficile à obtenir de la part du Conseil de sécurité, car il viserait uniquement la Chine", a reconnu Rex Tillerson lors d'une conférence de presse avec son homologue britannique Boris Johnson, au terme d'une visite de 24 heures à Londres.
Mais "j'espère que la Chine" pourra "décider d'elle-même (...) d'avoir recours au levier très puissant de la fourniture de pétrole pour convaincre la RPD de Corée de revoir" son "approche vers le dialogue et des négociations à l'avenir", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Boris Johnson a également dit vouloir "maximiser la pression sur la RPD de Corée pour parvenir à une solution diplomatique" et, avec le concours de la Chine, à "une dénucléarisation totale et irréversible" de la péninsule coréenne.
La RPD de Corée a été au cœur des réunions de Rex Tillerson dans la capitale britannique.
États-Unis: nouvelles sanctions contre l'Iran
Il a également évoqué avec la Première ministre britannique l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont Theresa May "a souligné l'importance pour éviter que l'Iran se dote d'armes nucléaires", selon un porte-parole britannique.
Le président américain Donald Trump doit décider mi-octobre s'il "certifie" devant le Congrès américain que Téhéran respecte l'accord, ou s'il remet en cause ce texte cher aux Européens. La décision n'est pas prise, a assuré Rex Tillerson, tout en réaffirmant que l'Iran ne respecte pas l'esprit de l'accord car il continue aux yeux des États-Unis de déstabiliser la région.
Entretemps, les États-Unis ont annoncé jeudi 14 septembre de nouvelles sanctions contre l'Iran visant 11 entités et personnes soutenant les Gardiens de la Révolution en Iran ou engagés dans des actions de cyber-attaque contre le système financier américain.
Les ministres américain et britannique, ainsi qu'un responsable français, sont par ailleurs convenus de poursuivre leur coopération dans l'aide à apporter aux Caraïbes après le passage de l'ouragan Irma aux Caraïbes.
Boris Johnson et Rex Tillerson ont enfin apporté leur soutien aux efforts de l'émissaire de l'ONU pour la Libye Ghassan Salamé, qui leur a exposé la situation dans ce riche pays pétrolier livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Des représentants français, italien, égyptien et des Émirats arabes unis ont participé à cette réunion sur la Libye.
"La Libye est en première ligne de notre lutte commune" contre le terrorisme, a souligné Boris Johnson. Il a souhaité des élections le plus vite possible, en 2018 si possible, tout en reconnaissant qu'il ne fallait pas les organiser "trop rapidement".
Le chef du fragile gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, et l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, ont accepté cet été une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections rapides.