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Le groupe Bic s'est montré légèrement plus optimiste sur sa rentabilité en 2017 |
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Le fabricant de stylos, briquets et rasoirs jetables s'attend désormais à une croissance organique de ses ventes "légèrement" inférieure à 2%, contre une hausse comprise entre 3% et 4% auparavant, selon un communiqué.
Il avait déjà abaissé cet objectif une première fois cette année, pas plus tard que lors de ses résultats semestriels début août. Il visait en début d'année une croissance organique d'environ 5%.
En cause, "une performance plus faible que prévu aux États-Unis" dans les rasoirs et les briquets pour le reste de l'année, et "un ralentissement plus fort que prévu" de l'ensemble de ses activités au Brésil.
Aux États-Unis, les grands acteurs établis sur le marché du rasoir comme Gillette, Schick (groupe Edgewell) et Bic sont bousculés depuis quelque temps par l'émergence de nouveaux acteurs vendant directement en ligne aux consommateurs, via un système par abonnement, à l'instar du site Dollar Shave Club.
Hors ventes directes, le marché global du rasoir aux États-Unis "est en baisse de 9,1%" sur les 8 premiers mois de l'année, tandis que le segment spécifique du rechargeable, celui de Bic, était en repli de 4% sur la même période, a détaillé le directeur général délégué du groupe, Gonzalve Bich, lors d'une audioconférence vendredi soir 29 septembre.
Par conséquent, "il y a aux États-Unis une intense pression concurrentielle dans les rasoirs", qui tire les prix à la baisse, a ajouté Gonzalve Bich, soulignant que le groupe avait néanmoins stabilisé sa part de marché ces dernières semaines.
Le segment des briquets ont également connue une nette diminution sur les marchés importants. |
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Rattrapé par la crise au Brésil
Une autre mauvaise surprise aux États-Unis est venue du segment des briquets, où plusieurs clients importants de Bic ont réduit leurs niveaux de stocks, affectant les ventes aux distributeurs.
S'agissant du Brésil, Bic s'était déjà montré prudent au moment de ses résultats semestriels. Ses craintes se sont vérifiées, les détaillants brésiliens réduisant leurs stocks dans tous ses segments d'activité, pour s'adapter au déclin de la consommation dans le pays, en plein marasme économique.
Le groupe a néanmoins maintenu son objectif de recul de marge d'exploitation normalisée (hors éléments exceptionnels) inférieur à 100 points de base (un point de pourcentage), grâce à l'ajustement de ses investissements promotionnels et de ses dépenses opérationnelles.
Cet indicateur de rentabilité était fixé à 20,6% du chiffre d'affaires l'an dernier. Au premier semestre, les ventes de rasoirs de Bic avaient chuté de 4,3% à base comparable (à taux de change et périmètre constants), à 236 millions d'euros, mais la baisse avait été limitée au deuxième trimestre (-0,9%). Son activité dans les briquets avait modérément progressé au premier semestre à base comparable (+0,8% à 356,9 millions d'euros), avec une accélération au deuxième trimestre (+2%).
Le chiffre d'affaires du groupe est actuellement tiré par sa principale division, les instruments d'écriture. Celle-ci avait progressé de 3,3% à base comparable sur le semestre écoulé, à 428,1 millions d'euros, dont +9,1% au deuxième trimestre grâce à de bonnes premières ventes de rentrée scolaire aux distributeurs.
Le chiffre d'affaires global du groupe au premier semestre avait atteint un milliard d'euros, en hausse de 0,3% à base comparable, ce qui impliquait un second semestre très robuste pour respecter l'objectif de croissance organique fixé pour l'année.
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