Au moins 50 blessés dans des heurts entre policiers et manifestants à Islamabad

Des manifestants de l'opposition pakistanaise dispersés par les forces de l'ordre disperse après de violents heurts près de la résidence du Premier ministre à Islamabad le 30 août 2014.

Des manifestants de l'opposition pakistanaise dispersés par les forces de l'ordre après de violents heurts près de la résidence du Premier ministre à Islamabad le 30 août.

Au moins un mort et plus de 400 blessés, des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène : Islamabad était dimanche 31 août le théâtre de heurts violents entre la police et des manifestants qui exigent la démission du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.

Des milliers de partisans des opposants Imran Khan, ex-joueur de cricket reconverti en homme politique nationaliste, et Tahir ul-Qadri, un chef religieux établi au Canada, campent depuis le 15 août dans la capitale pakistanaise pour exiger la démission de M. Sharif.

Tard dans la soirée de samedi 30 août, les deux opposants ont été encore un peu plus loin dans leur mouvement de contestation, appelant leurs partisans, réunis devant le Parlement, à se rendre à la résidence officielle du Premier ministre, située un peu plus loin sur l'avenue de la Constitution.

Quelque 25.000 manifestants se sont mis en marche. Une partie d'entre eux ont déployé une grue mobile afin de déplacer les conteneurs géants qui bloquaient l'accès à la résidence, située non loin de "l'enclave diplomatique", zone sécurisée où sont établies les principales ambassades, dont celles de France et des États-Unis.

Devant l'afflux de manifestants, dont certains munis de bâtons ou de lance-pierres selon un correspondant de l'AFP, la police pakistanaise a eu recours au gaz lacrymogène et à des balles en caoutchouc.

Les bureaux de la chaîne de télévision Geo attaqués

C'était la première fois que les forces de l'ordre utilisaient du gaz et des balles de ce type depuis le début de la fronde antigouvernementale. Des manifestants ont aussi attaqué les bureaux de la chaîne de télévision privée Geo, considérée favorable au gouvernement dans ce conflit.

"Les manifestants ont voulu envahir des édifices qui sont des symboles de l'État. Nous avons répondu à leur tentative et allons continuer de le faire en utilisant toute la force nécessaire. Il en va de notre devoir", a déclaré le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif. Mais ce sont bien des policiers et non les militaires qui ont usé de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, selon les témoins.

Selon des sources hospitalières, les violences ont fait au moins un mort, un homme victime d'une attaque cardiaque, et plus de 400 blessés dont près de 80 policiers, une soixantaine de femmes et cinq enfants. La plupart des blessés civils ont été atteints par des balles en caoutchouc, a indiqué Wasim Khawaja, porte-parole de l'hôpital universitaire d'Islamabad.

Tôt dimanche, les affrontements se sont propagés à Lahore, capitale de la province du Pendjab, la plus peuplée du pays. Selon un journaliste de l'AFP sur place, des partisans d'Imran Khan y ont notamment incendié des pneus et bloqué des routes dans certains quartiers de la ville alors que la police a tenté de disperser la foule à l'aide, encore une fois, de gaz lacrymogène.

AFP/VNA/CVN

 

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