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Le secrétaire d'État britannique Liam Fox. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans une interview au Sunday Times, le ministre du Commerce, Liam Fox, a déclaré qu'il n'a "pas participé à de telles discussions si, déjà, elles ont eu lieu", au sujet d'une éventuelle période de transition de trois ans après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue en mars 2019.
Le ministre des Finances, Philip Hammond, avait, de son côté, insisté vendredi 28 juillet sur le fait qu'il y avait un "large consensus" au sein du gouvernement conservateur afin d'atténuer les effets du Brexit et éviter aux Britanniques "une rupture brutale du jour au lendemain".
M. Hammond a ajouté qu'en conséquence, les éventuelles restrictions à l'immigration, principal cheval de bataille des Brexiters, ne seront pas mises en place immédiatement et que le principe de libre circulation des personnes sera maintenu pendant trois ans après la concrétisation du Brexit.
Liam Fox a répliqué dimanche 30 juillet, affirmant que cette perspective allait à l'encontre du résultat du référendum du 23 juin 2016 lors duquel près de 52% des Britanniques ont opté pour le divorce avec l'UE. "Nous avions été clair, retrouver le contrôle de nos frontières était l'une de nos priorités", a-t-il insisté.
La nécessité d’une période de transition post-Brexit fait l’objet de tension. |
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Le ministre du Commerce international a reçu l'appui de l'ancien secrétaire d'État au Brexit, David Jones, qui a qualifié une éventuelle période de transition de "terriblement dangereuse". Il a accusé M. Hammond de "manœuvrer" au moment où la Première ministre Theresa May est en vacances en Italie.
Gerard Lyons, l'ancien conseiller économique du ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, a également attaqué "l'alarmisme" de Philip Hammond sur les risques d'un Brexit sans transition. "Cela me rappelle le passage de l'an 2000 lorsque les ordinateurs devaient s'arrêter", a-t-il écrit dimanche dans le Daily Telegraph.
Les négociations avec l'UE sur le Brexit ont été entamées en juin sur trois questions clés : les droits futurs des citoyens européens installés au Royaume-Uni, le règlement financier du divorce, et la question de la frontière irlandaise.
Mais selon des sources diplomatiques européennes, elles pourraient bien prendre du retard faute de "clarté" du côté britannique, empêchant probablement le démarrage des discussions sur les futures relations commerciales, prévu initialement en octobre.