>>États-Unis : les Républicains connaissent un nouvel échec sur la santé
>>Victoire d'étape de Trump contre Obamacare, mais la route reste longue
Le sénateur Jonhn McCain au Capitole, le 25 juillet à Washington DC. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'un vote particulièrement tendu en pleine nuit, le Sénat a rejeté vendredi 28 juillet par 51 voix contre 49 une abrogation partielle de la couverture santé mise en place par le président Barack Obama en 2010.
"Trois Républicains et 48 Démocrates laissent tomber le peuple américain", a twitté le président Trump après le vote, "comme je l'ai dit depuis le début, laissez l'Obamacare imploser, puis négociez".
Le sénateur républicain John McCain, de retour au Sénat malgré le cancer dont il vient d'annoncer être atteint, a voté contre cette abrogation partielle ainsi que deux Républicains modérés, aux côtés des Démocrates.
Après des mois de vains efforts, ce vote porte un coup dur au parti républicain et à l'ambition du président Trump de démanteler les réformes de santé de son prédécesseur.
"C'est une déception, vraiment une déception", a commenté le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell après le vote. "Je regrette que nos efforts n'aient tout simplement pas été suffisants cette fois-ci".
Le Sénat se prononçait sur une abrogation partielle de l'Obamacare, prévoyant de ne supprimer que certaines mesures comme l'obligation faite aux particuliers de souscrire à une assurance-santé sous peine d'amende ou celle faite aux entreprises de proposer une couverture à leurs salariés.
Les Républicains ne comptaient pas en faire un projet de loi à part entière mais plutôt une base de négociations dans les allers-retours avec la Chambre des représentants.
Mais certains sénateurs républicains ont pris peur que la chambre basse ne change d'avis et ne vote le projet en l'état, ce qui l'enverrait automatiquement devant le président Trump, qui n'aurait plus qu'à promulguer la loi.
Le sénateur McCain et ses collègues Ron Johnson et Lindsey Graham avaient ainsi menacé jeudi 27 juillet de bloquer la machine législative en votant contre le projet.
Les Républicains tiennent les deux chambres du Congrès mais ne disposent que de 52 sièges sur 100 au Sénat, ce qui rend toute défection quasi-fatale.
Le parti républicain est profondément divisé sur la question de la solution à adopter pour remplacer l'Obamacare.