États-Unis
Le futur secrétaire d'État promet d'être ferme mais pas va-t-en-guerre

Le futur secrétaire d'État américain Mike Pompeo a tenté jeudi 12 avril, lors de son audition par le Congrès, de se défaire de son étiquette de "faucon" en promettant d'être ferme mais pas va-t-en-guerre, notamment sur l'Iran et la République démocratique populaire de Corée.

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Mike Pompeo, le 12 avril à Washington.

"La guerre est toujours et doit toujours être en dernier ressort", a lancé le directeur de la CIA devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, appelée à confirmer ou non sa nomination par Donald Trump à la tête de la diplomatie américaine.
Cet ex-militaire de 54 ans a assuré qu'il n'était ni le "faucon" ni le "va-t-en-guerre" souvent dépeint dans la presse.
Mike Pompeo doit remplacer Rex Tillerson, limogé en mars et souvent vu comme plus modéré que le président américain en politique étrangère. Sa nomination, avec celle de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale, a été jugée emblématique d'un durcissement de l'administration américaine.
Dans un communiqué jeudi soir 12 avril, M. Bolton a tressé des louanges à son "bon ami" M. Pompeo. "Nous avons besoin de lui comme secrétaire d'État pour soutenir le président alors que nous sommes aux prises avec les questions de politique étrangère les plus difficiles de notre époque", a-t-il déclaré.
S'il est confirmé par les sénateurs --un obstacle que cet ex-élu républicain du Kansas devrait franchir--, le chef espion qui a su gagner la confiance du président va se retrouver face à une série d'échéances délicates.
Sur la plus brûlante d'entre elles, il a estimé à plusieurs reprises que Donald Trump avait bien l'autorité légale nécessaire pour décider, si nécessaire, de frappes contre Damas en riposte à une attaque chimique présumée.
"Coups de tête"
Mais outre cette crise qui rend de plus en plus dangereuse la confrontation avec la Russie, le président américain doit décider d'ici mi-mai s'il "déchire" l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, puis rencontrer d'ici début juin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pour un sommet historique dont Washington espère qu'il ouvre la voie à une "dénucléarisation" de Pyongyang.
L'opposition démocrate a d'ailleurs questionné Mike Pompeo sur la politique étrangère de Donald Trump, "guidée par les coups de tête et pas par une stratégie" et "qui a laissé l'Amérique isolée et seule", selon le sénateur Robert Menendez. Le républicain Bob Corker, président de la commission, l'a aussi appelé à encadrer le président.
Et sur les principaux dossiers qui l'attendent, le futur secrétaire d'État s'est voulu rassurant.
Mais il a concédé que le passé n'incitait pas à l'optimisme, confirmant que l'option militaire devait être prête en cas d'échec des négociations.
"Je n'ai jamais été partisan d'un changement de régime" à Pyongyang, a-t-il insisté. Pas plus qu'à Téhéran.
Ce critique de l'accord conclu par l'administration démocrate de Barack Obama pour éviter que l'Iran se dote de la bombe atomique a aussi affiché une approche très diplomatique sur cet autre dossier prioritaire.

AFP/VNA/CVN

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