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Des élèves nigérianes, libérées après avoir été enlevées par le groupe jihadiste Boko Haram à Dapchi, attendent de rencontrer le président Muhammadu Buhari, le 23 mars à Abuja. |
Depuis son arrivée au pouvoir en 2015, Muhammadu Buhari a tenté de se démarquer de son prédécesseur en déployant un effort de guerre sans précédent dans la région du lac Tchad où les jihadistes mènent une insurrection sanglante. Mais s'il a réussi à les affaiblir, le groupe conserve la capacité de mener des opérations de grande envergure.
Les combattants de Boko Haram, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un pêché", ont mené des campagnes sanglantes contre les professeurs et les étudiants dans le Nord-Est du Nigeria, où ils veulent installer un califat.
"S'ils sont vraiment à genoux (...), c'est incompréhensible qu'ils aient pu enlever autant de filles" à Dapchi, affirme à l'AFP Jacob Zenn, chercheur à la Fondation Jamestown, basée à Washington.
Le chef d'une des factions du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, entouré de ses hommes, dans un extrait d'une vidéo de propagande diffusé le 15 janvier. |
"Le gouvernement Buhari est moins corrompu (que celui de Goodluck Jonathan) et prend les choses plus au sérieux, mais désormais Boko Haram (...) a une décennie d'expérience, 10 ans de combats et d'apprentissage", note-t-il.
Mi-février, les insurgés ont ainsi, une nouvelle fois, réussi à enlever plus de 100 jeunes filles sans rencontrer de résistance, dans une région pourtant lourdement militarisée.
Le scénario fut quasi le même qu'en avril 2014 à Chibok, lorsque les insurgés, arrivés à la faveur de l'obscurité par dizaines à bord de camions et de pick-up, avaient visé un pensionnat et emmené avec eux 276 élèves.
AFP/VNA/CVN