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Le FMI estime qu'il n'y a "aucune preuve" que la Chine manipule sa monnaie

Il n'y a "aucune preuve" que la Chine manipule sa devise, a estimé mardi 24 juillet Maurice Obstfeld, le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), répondant à une accusation du président américain Donald Trump.

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Maurice Obstfeld, chef économiste au FMI, à Washington DC le 17 avril.
Photo: AFP/VNA/CVN

En dépit des mouvements de devises constatés récemment, "il n'y a pas de preuve de manipulation", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec la chaîne américaine CNBC. Maurice Obstfeld a également relevé qu'un rapport du Trésor était parvenu à "la même conclusion".

"La Chine, l'Union européenne et les autres manipulent leurs monnaies en baissant leurs taux d'intérêt", avait accusé vendredi 20 juillet le président américain dans un tweet.

Mardi 24 juillet, la devise chinoise a atteint un plus bas depuis juin 2017 face au billet vert. Et depuis le 11 avril, le yuan a perdu plus de 8,3% de sa valeur face au dollar, ce qui a pour effet de favoriser les exportations des marchandises chinoises sur le marché américain et permet ainsi de compenser en partie les taxes punitives américaines.

"Si on regarde la combinaison d'indicateurs de croissance plus faibles depuis quelques mois (...) et les menaces de taxes douanières contre la Chine, tout ceci pousse vers un taux de change à la baisse", a ajouté Maurice Obstfeld.

Mi-avril, le Trésor américain avait lui-même estimé que la Chine ne manipulait pas sa monnaie mais avait placé sous surveillance ce pays de même que la Corée du Sud, l'Allemagne, le Japon, la Suisse et l'Inde.

En plein bras de fer commercial avec ses grands partenaires, l'administration Trump avait passé au crible les pratiques de six pays qui accumulent des excédents vis-à-vis des États-Unis.

La Chine n'a pas été officiellement épinglée par le Congrès américain pour la manipulation du yuan depuis 1994. La Maison Blanche a décidé de mener une politique commerciale agressive contre la Chine qu'elle accuse de pratiques "déloyales". Elle a ainsi imposé des taxes douanières supplémentaires de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium chinois depuis fin mars. Depuis le 6 juillet, 34 milliards de dollars d'importations de marchandises chinoises sont en outre taxées à hauteur de 25%.

Les États-Unis ont également pris des mesures protectionnistes contre leurs principaux partenaires tels que l'Union européenne, le Canada et le Mexique. Les économistes, dont ceux du FMI, mettent en garde depuis des mois contre cette politique qui pourrait faire dérailler la croissance mondiale.

Mardi 24 juillet, Donald Trump a, lui, défendu sa stratégie en matière de commerce international, affirmant que l'instauration de tarifs douaniers sur les importations forçait les partenaires des États-Unis à négocier.

"Les tarifs douaniers sont les meilleurs! Soit un pays qui a traité les États-Unis de manière injuste sur le commerce négocie un accord juste, soit il est frappé de tarifs douaniers", a tweeté le milliardaire républicain. "C'est aussi simple que ça (...). Souvenez-vous, nous sommes la +tirelire+ qui est en train d'être dévalisée. Tout ira Bien!", a-t-il poursuivi.


AFP/VNA/CVN

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