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Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. |
Photo: Xinhua/VNA/CVN |
La Maison-Blanche menace de droits de douane les importations de voitures européennes, ce qui engendrerait forcément une riposte de Bruxelles si celles-ci entraient en vigueur.
"Nous nous rendons là-bas avec les meilleures intentions", dans l'espoir d'"une désescalade", a récemment insisté la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, qui accompagnera M. Juncker à Washington.
"C'est une autre occasion de dédramatiser toute tension potentielle sur le commerce et d'engager un dialogue ouvert, constructif avec nos partenaires américains", a estimé lundi le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, au cours du point presse quotidien. M. Juncker sera reçu à 13h30 (17h30 GMT) à la Maison-Blanche avant de prononcer un discours à 16h00 (20h00 GMT) devant un influent cercle de politique étrangère, le Center for Strategic and International Studies (CSIS).
Le ton est pourtant encore monté après que Washington a infligé en juin des droits de douane punitifs sur l'acier et l'aluminium européens, une décision qui a davantage plombé les relations transatlantiques déjà endommagées par le retrait américain de l'Accord de Paris sur le climat et de celui sur le nucléaire iranien.
Les Européens ont en effet contre-attaqué le 22 juin en taxant des produits américains emblématiques, comme les jeans, les motos Harley-Davidson et le beurre de cacahuète, afin de compenser à hauteur de 2,8 milliards d'euros les dommages causés à leur industrie.
Au cas où Trump passerait à l'action sur les automobiles, Bruxelles est déjà en train de préparer une nouvelle liste de produits américains susceptibles d'être soumis à des droits de douane.
"Nous continuerons à répondre aux provocations", a prévenu M. Juncker, dans un discours la semaine dernière, jurant que "toutes les tentatives de diviser les Européens étaient vaines".