G20 Finances: les États-Unis inflexibles, le bras de fer commercial perdure

La guerre commerciale que se livrent les grandes puissances a perduré lors du G20: le FMI a regretté qu'elle entame la croissance mondiale, la France a appelé Washington à faire machine arrière, mais les États-Unis sont inflexibles.

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Le ministre argentin de l'Économie, Nicolas Dujovne, et la directrice du FMI, Christine Lagarde, le 21 juillet en Argentine.

Après les taxes douanières sur l'acier et l'aluminium, visant avant tout la Chine, qui ont mis le feu aux poudres, les États-Unis menacent de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l'Iran et ont promis de limiter de manière drastique leurs achats de produits chinois.

Samedi 21 juillet à Buenos Aires, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a ratifié cette politique controversée, lors du G20 des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, se rendra mercredi 25 juillet à Washington pour des pourparlers, mais pas question pour les pays européens d'accepter le diktat commercial des États-Unis.

"Nous refusons de négocier avec un pistolet sur la tempe", a dit fermement à des journalistes le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

La veille 20 juillet, la chancelière allemande Angela Merkel avait assuré que L'Union européenne était "prête" à riposter à un éventuel relèvement par Washington de ses taxes sur les importations d'automobiles européennes.

Le G20 des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale s'ouvre le 21 juillet à Buenos Aires, en Argentine. 
Le G20 des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale s'ouvre le 21 juillet à Buenos Aires, en Argentine. Photo: AFP/VNA/CVN

La directrice du FMI, Christine Lagarde, a estimé que la guerre commerciale qui sévit depuis quelques mois pourrait réduire la croissance mondiale "de 0,5 point".

Représentant de la première puissance mondiale, Steven Mnuchin a monopolisé l'attention. Il a appelé la Chine et l'Union européenne à faire des concessions pour parvenir à une relation commerciale plus équilibrée.

Opportunité pour l'Europe

L'Europe a une carte à jouer dans ce contexte, et doit tirer partie de sa puissance économique. Elle exige des État-Unis l'exemption des surtaxes sur l'acier et l'aluminium, qui plombe son industrie sidérurgique. Elle espère que Washington épargnera son vieil allié européen, qui essuie des dégâts collatéraux.

Le G20 Finances planche aussi sur les risques de crise dans les pays émergents, la taxation des géants du numérique, qui sont pour l'instant peu imposés.

D'après une source proche des discussions, le communiqué final du G20 Finances diffusé dimanche après la clôture des débats devrait acter le risque pour la croissance mondiale des tensions commerciales, l'engagement à travailler sur la taxation du commerce numérique et l'encadrement des crypto actifs, afin d'éviter le blanchiment, la fraude et leur prise en main par des organisations terroristes.


AFP/VNA/CVN

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