Selon Nguyên Thi Hông Minh, ancienne vice-ministre de l'Aquaculture (aujourd'hui le ministère de l'Agriculture et du Développement rural), la superficie des élevages aquicoles a été multipliée par cinq fois entre l'an 2000 et 2010 pour atteindre 6.000 ha aujourd'hui. Les produits aquatiques vietnamiens connaissent le succès et ils sont désormais présents dans 136 pays et territoires du monde.
Le succès le plus brillant revient au filet de pangasius qui aujourd'hui occupe 95% des parts de marché mondial. Toutefois l'exportation du tra, nom vietnamien d'une variété de pangasius, connaît nombre de difficultés. Toujours selon Mme Minh, les acteurs de ce secteur devraient partager leurs informations que ce soit en matière de production comme de marchés, outre qu'il demeure toujours de créer une marque nationale afin de mieux se positionner sur le marché mondial.
Pour Nguyên Duc Thành, directeur du Centre de recherche économique et politique de l'Université nationale de Hanoi, le pangasius et les crevettes sont parmi les premiers des produits d'exportation majeurs du pays. Ainsi, les ventes de ces produits à l'étranger ont rapporté 2,1 milliards de dollars lors des cinq mois premiers de 2011.
D'après Nguyên Thao Dân, directrice du GAFIN, le Vietnam occupe 52% des parts de marché européen du poisson, une position avantageuse pour le secteur agricole lato sensu du pays. Néanmoins, les éleveurs vietnamiens ont des difficultés avec l'augmentation des cours des aliments. Selon Duong Ngoc Minh, directeur de la compagnie d'aquaculture de Hùng Vuong, les entreprises de transformation et d'exportation de ce produit diminuent leurs tarifs, ce qui a des conséquences négatives sur le marché. Producteurs et exportateurs devraient faire preuve de plus de solidarité afin de stabiliser le marché.
Pour Mme Minh, le segment du pangasius vietnamien présente des résultats encourageants, 45% des entreprises de transformation de ce produit étant en conformité avec la norme Global Gap.
Truong Giang/CVN