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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (gauche) accueille le président séparatiste catalan Quim Torra au Palais de la Moncloa à Madrid le 9 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Une crise politique requiert une solution politique. Cette réunion est un point de départ constructif pour normaliser les relations", a tweeté Pedro Sanchez en espagnol et en catalan à l'issue de la réunion de deux heures et demi au Palais de la Moncloa à Madrid, destinée à apaiser les tensions - la première depuis plus de deux ans entre un chef de gouvernement espagnol et un président régional catalan.
Mais malgré cette volonté de dialogue, le retour aux positions de principe de chacun des deux camps a été immédiat.
"Toute solution passe par le respect du droit à l'autodétermination de la Catalogne. Le gouvernement catalan ne renonce à aucune voie pour parvenir à l'indépendance de la Catalogne", sous-entendu y compris à la voie unilatérale, a insisté Quim Torra devant la presse au siège de la délégation de Catalogne à Madrid.
Peu de temps auparavant, la vice-présidente du gouvernement espagnol Carmen Calvo avait de son côté réitéré qu'un tel droit "n'existe pas" dans la Constitution espagnole. "Il y a très peu de choses à dire" sur le sujet, a-t-elle souligné.
La Catalogne a été l'automne dernier le théâtre de la plus grave crise politique qu'ait connue l'Espagne depuis son retour à la démocratie quand le gouvernement régional de Carles Puigdemont a organisé un référendum illégal d'autodétermination le 1er octobre, marqué par des violences policières, avant que le parlement catalan ne déclare unilatéralement l'indépendance le 27 octobre.
En réponse, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait - avec l'appui de Pedro Sanchez alors dans l'opposition - mis sous tutelle la région, destitué son exécutif, dissout son parlement et convoqué de nouvelles élections régionales.
Un scrutin remporté de nouveau le 21 décembre par les indépendantistes, dont les principaux dirigeants ont été emprisonnés ou ont fui à l'étranger comme Carles Puigdemont qui attend en Allemagne la décision de la justice sur la demande d'extradition de l'Espagne.
La tutelle imposée à la région a été levée en juin, après des mois de blocages, lors de la prise de fonction de l'exécutif de M. Torra, désigné par M. Puigdemont pour lui succéder.
AFP/VNA/CVN