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>>Brésil : l'ex-président Lula va se rendre à la police samedi 7 avril
Photo de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, prise le 1er mars lors d'une interview avec l'AFP à Sao Paolo. |
En quelques heures, cet imbroglio judiciaire a créé la confusion au Brésil, à trois mois d'une élection présidentielle parmi les plus incertaines de son histoire.
Tandis que les partisans de Lula commençaient déjà à fêter sa libération imminente trois mois après son incarcération pour corruption, le juge Joao Pedro Gebran Neto a décidé de le maintenir en prison. Il a annulé ainsi la décision d'un magistrat de la même cour d'appel, le TRF4 de Porto Alegre, Rogerio Favreto.
Mais dans un nouveau rebondissement, celui-ci a réaffirmé qu'il maintenait sa décision. "Je réaffirme la teneur des décisions prises antérieurement, en décrétant la mise en œuvre immédiate de la mesure de libération dans un délai maximum d'une heure", écrit le juge Favreto.
De permanence ce week-end au TRF4, il avait décidé à la surprise générale d'accepter une demande d'Habeas Corpus présentée par plusieurs députés du Parti des Travailleurs (PT), fondé par Lula en 1980. Il avait même demandé que cette libération ait lieu dès dimanche 8 juillet, "selon le régime d'urgence".
Après une levée de boucliers de plusieurs instances judiciaires, le juge Gebran Neto a été catégorique, décidant que la police fédérale devait s'abstenir "de pratiquer un quelconque acte qui modifie la décision collégiale" d'emprisonner Lula, condamné à 12 ans et un mois de prison pour corruption, prise par ce même TRF4 en janvier dernier.
Même s'il avait été remis en liberté, l'ex-président (2003-2010), en tête des intentions de vote pour le scrutin d'octobre, verrait probablement sa candidature invalidée par le tribunal électoral, en vertu d'une loi qui interdit à tout candidat déjà condamné en appel de se présenter.
AFP/VNA/CVN