Le Congrès américain mis en garde contre un marché de droits d'émission de CO2

La mise en place aux États-Unis d'un marché de droits d'émissions des gaz à effet de serre aurait des conséquences économiques sur les entreprises et les consommateurs américains, a estimé la semaine dernière devant le Sénat le directeur du Bureau du budget du Congrès (CBO).

"Avec un marché de droits d'émissions, les consommateurs auraient au final à supporter le coût des réductions d'émissions", a averti Douglas Elmendorf, le directeur du CBO, devant la commission des Finances. "Les prix plus élevés des biens liés à l'énergie et des services auraient toutes sortes de conséquences pour différentes industries, régions du pays et catégories de revenus", a-t-il ajouté.

Le sénateur Max Baucus, président de la commission des Finances, a déclaré que "la perspective d'une marché de droits d'émissions de CO2 présente une bonne quantité d'obstacles, mais notre travail est d'y trouver l'occasion de reconnaître qu'il y a peut-être des solutions pour réduire nos émissions de CO2, sans ralentir notre économie".

Un projet de loi sur l'énergie et le climat est à l'étude au Congrès, où la Chambre des représentants a commencé à plancher sur un texte qui prévoit un marché de droits d'émissions, sur le modèle du dispositif existant dans l'Union européenne.

M. Elmendorf a averti que selon plusieurs études réalisées pour le Congrès, la baisse du PIB par tête liée à ce système pourrait atteindre 0,5% à 3,8% en 2030.

Le CBO estime que le coût d'une réduction de 15% des émissions de CO2 s'élèverait en moyenne à 1.600 dollars annuellement par ménage, si l'on ne tient pas compte des ménages qui bénéficieraient du système de permis de polluer.

En revanche, selon une étude récemment publiée par le Pew Center on Global Climate Change, un organisme de recherche indépendant, la création d'un marché de droits d'émissions de gaz à effet de serre n'aurait qu'un impact modeste sur la compétitivité des industries américaines grandes utilisatrices d'énergie fossile.

Les industries manufacturières grosses consommatrices d'énergie perdraient en moyenne seulement 1% de leur production annuelle, qui serait remplacée par des importations concurrentes, selon cette étude.

AFP/VNA/CVN

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