>>Le chômage aux États-Unis en baisse en août, au plus bas depuis avril 2008
Manuel Valls a reconnu que ces chiffres étaient "mauvais". Mais le Premier ministre, qui était invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, s'est dit convaincu que le gouvernement allait "réussir" à faire baisser le chômage.
Photo prise le 28 mai d'un stand Pôle emploi dans un salon sur l'emploi à Lille. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il faut davantage se mobiliser, davantage réformer, se demander pourquoi il y a 300.000 emplois qui ne sont pas pourvus (...). Mais, moi, j'ai une conviction, c'est que nous allons réussir parce que nous avons posé le bon diagnostic : le manque de compétitivité dont notre pays et nos entreprises souffrent depuis dix ans", a déclaré Manuel Valls.
Il a notamment mis en avant la réforme du code du travail pour "sortir" le marché du travail de sa "rigidité".
Après une pause en juillet, 20.000 chômeurs supplémentaires (+0,6%) ont été enregistrés le mois dernier, la plus forte hausse depuis avril.
L'augmentation est moins nette en incluant les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite: +0,2%, à 5,42 millions.
L'indicateur atteint des sommets en comptant l'outre-mer: 3,84 millions de chômeurs (+4,4% sur un an) et 5,73 millions petite activité incluse.
Myriam El Khomri, arrivée rue de Grenelle début septembre, a appelé dans un communiqué à analyser ces chiffres "avec prudence". "Seule la tendance compte", a-t-elle fait valoir, rappelant la "baisse en juillet et une stabilisation en juin".
Elle a, en outre, noté "un point positif" : les chômeurs de moins de 25 ans, dont le nombre recule "pour le troisième mois consécutif". La baisse est toutefois minime en août, avec 700 jeunes demandeurs en moins (-0,1%), et la tendance reste mal orientée sur un an (+0,4%).
À l'inverse, la situation des seniors se dégrade fortement (+1,4% sur un mois, +9,4% sur un an).
Le chômage de longue durée continue, lui aussi, de faire tache d'huile : 2,4 millions de demandeurs d'emploi, petite activité comprise, sont inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an (+0,5% sur un mois).
Pire, le chômage de très longue durée (plus de trois ans) explose: +18,6% sur un an.