>>Plus de 1,4 million d'enfants forcés de fuir le conflit au Nigeria et dans les pays voisins
Les femmes et les enfants ont été recueillis le 22 septembre alors que des soldats vidaient ce que l'armée a assuré être des "camps de terroristes" près de Banki dans l'État de Borno.
Selon Amnesty International, Boko Haram a enlevé au moins 2.000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014.
Un soldat inspectant des armes saisies aux mains des insurgés du groupe islamiste Boko Haram, le 26 juillet dans la ville de Dikwa, dans |
Quarante-trois personnes suspectées d'être des combattants de Boko Haram, dont un commandant régional, ont également été arrêtées dans ces opérations, a annoncé le porte-parole de l'armée nigériane, Sani Usman.
"Le président (Muhammadu) Buhari garantit à tous les Nigérians que les jours de Boko Haram sont comptés", a tweeté le porte-parole du chef de l'État Garba Shehu.
M. Buhari doit se rendre le 24 septembre à l'assemblée générale des Nations unies à New York, où il assistera aussi à un sommet anti-terroriste convoqué par le président américain Barack Obama.
La ville de Banki a été occupée par Boko Haram et utilisée comme base arrière pour mener des attaques transfrontalières vers le Cameroun.
Sani Usman a précisé qu'il n'était pas clair si toutes les personnes sauvées avaient été kidnappées par Boko Haram.
Des interrogatoires "sont en cours pour connaître leur statut exact. Certaines personnes étaient retenues contre leur gré, certaines étaient des membres de la famille" des insurgés, a-t-il précisé.
En mai, plusieurs centaines de femmes et enfants avaient été libérés de la forêt de Sambisa, fief du groupe islamiste armé, dans l'État de Borno, tandis que près de 180 personnes ont été libérées au sud de Maiduguri, la capitale de Borno.
Boko Haram, affilié à l'organisation État islamique, a multiplié ses attaques depuis l'investiture du M. Buhari en mai. Dimanche 20 septembre, une série d'explosions à Maiduguri et à Monguno a fait près de 140 morts.
Pour limiter les risques d'attaque, les autorités ont annoncé des mesures strictes de restriction des déplacements dans l'État de Borno pour la fête musulmane de l'Aïd, marquée par deux jours les 24 et 25 septembre. Environ 40.000 agents des forces de sécurité doivent être déployés dans tout le pays.