>>Trafic Eurostar perturbé suite à l'intrusion de migrants sur les voies
Il s'agit du onzième migrant tué depuis le 26 juin dans le Calaisis en tentant de rallier l'Angleterre, selon le décompte officiel. Cette date correspond au premier décès, celui d'un clandestin éthiopien sur le site du tunnel.
Des migrants le 19 septembre à Calais. |
"Vers 02h00 sur le site du tunnel sous la Manche, un migrant a été percuté par une navette fret", un train sur lequel embarquent les poids lourds, a indiqué un représentant de la préfecture. "À leur arrivée, les secours ont constaté la découverte d'un migrant décédé de type africain, mineur. Une enquête est en cours", a-t-il ajouté, précisant que sa nationalité pouvait être "érythréenne ou soudanaise".
"Le train fait une boucle en sortant du tunnel et c'est ici que cela s'est passé", dans le sens Angleterre-France, a précisé un porte-parole d'Eurotunnel.
L'accident n'a donc pas eu de conséquence sur le trafic, contrairement aux accidents qui ont lieu à l'intérieur du tunnel.
"Eurotunnel déplore cet accident qui ne fait malheureusement que confirmer que toute tentative de traverser la Manche illégalement comporte des risques considérables", a écrit un peu plus tôt le groupe dans un communiqué.
Le 17 septembre, un migrant syrien était mort électrocuté sur le site du tunnel.
Selon le décompte de la préfecture, entre 3.000 et 3.500 migrants, venus principalement d'Afrique de l'Est, d'Afghanistan et de Syrie, se trouvent dans la région du Calaisis dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado. En comptant les clandestins présents dans un camp de Grande-Synthe, à une quarantaine de km de Calais, environ 4.000 migrants sont présents dans la région.
Fin juillet, Eurotunnel a dénombré jusqu'à 2.000 tentatives d'intrusion sur le site d'Eurotunnel par nuit. D'importants travaux ont été menés cet été, avec notamment des barrières à proximité des voies tout comme sur la rocade menant au port de Calais, ce qui a depuis considérablement fait chuter le nombre de tentatives d'intrusion (entre 100 et 200 par nuit à mi-août et aujourd'hui).
Mardi 22 septembre, un groupe de 100 à 200 migrants armés de bâtons pour forcer les poids lourds à s'arrêter afin de se cacher ont fait irruption sur la rocade d'accès au port, avait-t-on appris mercredi de sources policières concordantes. Le chiffre tranchait avec les groupes de 40 à 50 migrants habituellement constatés à cet endroit, selon ces sources.