>>Brexit: le gouvernement britannique publie son "livre blanc"
>>Brexit : des députés qui votent à contre-cœur
Un homme brandit un drapeau européen, le 7 février, devant la Cour suprême britannique, à Londres. |
Le 23 juin 2016, quelque 17,4 millions de Britanniques (51,9% des voix) votent en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE, à l’issue d’une campagne axée sur l’immigration et l’économie. La participation est de 72,2%. Le Royaume-Uni qui avait rejoint la Communauté européenne en 1973, devient le premier pays à sortir de l’UE.
La livre au plus bas
Le résultat du référendum prend par surprise les marchés financiers. Les bourses dévissent avant de se reprendre après deux séances éprouvantes. Depuis le référendum, la livre a perdu entre 15 et 16% de sa valeur face au dollar et à l’euro.
Cameron out
Au lendemain du référendum, le Premier ministre David Cameron, partisan du maintien dans l’UE, annonce sa démission, laissant à son successeur la responsabilité d’activer l’article 50 du traité de Lisbonne qui lancera les négociations en vue de la séparation d’avec l’UE.
Fin juin, le leader du camp du Brexit, Boris Johnson, favori pour succéder à David Cameron, renonce à briguer le poste.
Des Brexiters aux manettes
Le 13 juillet, Theresa May, une eurosceptique qui s’était finalement rangée dans le camp du maintien dans l’UE, devient Première ministre. Un nouveau ministère dédié au Brexit est confié à David Davis, un ancien secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Boris Johnson devient ministre des Affaires étrangères. Un autre eurosceptique, Liam Fox, prend les commandes d’un tout nouveau ministère du Commerce international.
Résistance Ecossaise
Le 15 juillet, Theresa May rencontre en Ecosse, où le "non" l’a emporté avec 62% des votes, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, qui menace d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance si les intérêts des Écossais ne sont pas pris en compte.
Activation avant fin mars
Le 2 octobre, Theresa May annonce que le Royaume-Uni activera "avant fin mars" 2017 l’article 50 du Traité de Lisbonne, ouvrant la voie à un Brexit avant la fin 2019.
La Première ministre britannique Theresa May, le 27 janvier à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Décision judiciaire
Le 3 novembre, la Haute Cour de justice accorde au Parlement le droit de voter sur le processus de sortie de l’UE à la suite d’actions en justice introduites par des citoyens.
Désavoué, le gouvernement fait appel devant la Cour suprême qui confirme, le 24 janvier 2017, la décision de la Haute Cour. Néanmoins, les onze juges décident que la consultation des parlements régionaux d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord, est inutile.
Le gouvernement May assure que la décision de la Cour suprême ne change rien au calendrier.
Brexit "dur"
Le 17 janvier, Theresa May expose ses plans pour le Brexit en défendant une rupture "claire et nette" avec l’UE. Pour Mme May, "le Royaume-Uni ne peut pas continuer à faire partie du marché unique" de 500 millions de consommateurs, incompatible avec la priorité N°1 de Londres, à savoir la maîtrise de l’immigration.
Débat aux Communes
Le 31 janvier, le Parlement ouvre les débats sur le projet de loi visant à autoriser le gouvernement à activer l’article 50 du Traité de Lisbonne. Le 1er février, les députés votent par 498 voix contre 114 pour la poursuite de l’examen du projet de loi.Le lendemain, le gouvernement publie son livre blanc sur le Brexit. Le document de 77 pages confirme la volonté britannique de quitter le marché unique et la juridiction de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
AFP/VNA/CVN