>>Attaque au Louvre : l'assaillant placé en garde à vue à l'hôpital
>>Attaque au Louvre : les enquêteurs sur la piste d'un Egyptien
Photo prise le 5 février d'Abdallah El-Hamahmy, un Égyptien soupçonné d'avoir attaqué des militaires au musée du Louvre, sur un smartphone appartenant à son père au domicile familial de Mansoura, en Égypte. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La garde à vue a été levée en début de soirée en raison de l'incompatibilité de la poursuite de cette mesure avec l'état de santé du mis en cause", a indiqué une source judiciaire.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle, a précisé la même source. "Lorsque son état de santé sera déclaré compatible par le corps médical, il sera vu par le juge d'instruction" en vue d'une mise en examen puis d'un éventuel placement en détention provisoire par un autre magistrat, a ajouté la source judiciaire.
L'homme, grièvement blessé au ventre par des tirs de riposte des militaires policiers lors de son attaque vendredi 3 février dans la galerie marchande, avait commencé à parler aux enquêteurs lundi 6 février, à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il est soigné.
D'une part, il a accrédité l'hypothèse des enquêteurs sur son identité, sur laquelle des vérifications sont encore en cours, en se présentant comme Abdallah El-Hamahmy, un Égyptien de 29 ans.
D'autre part, il a livré sa version des faits. Il a expliqué n'avoir pas voulu s'en prendre aux militaires mais avoir l'intention de mener une action fortement symbolique contre la France, en dégradant des œuvres du musée avec les bombes à peinture retrouvées dans son sac à dos, a indiqué une source proche de l'enquête.
Une version totalement contradictoire avec son arrivée sur les lieux vendredi matin 3 février, une machette dans chaque main, fonçant vers les militaires en patrouille en criant "Allah Akbar".
Photo prise le 5 février d'Abdallah El-Hamahmy, un Égyptien soupçonné d'avoir attaqué des militaires au Musée du Louvre, sur un smartphone appartenant à son père au domicile familial de Mansoura en Égypte. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les images de vidéosurveillance montrent que l'homme était déjà venu au matin du 29 janvier, soit cinq jours avant son attaque avortée, au Carrousel puis dans le musée du Louvre, se glissant parmi un groupe de visiteurs, a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.
Aucune revendication à ce stade
L'enquête se poursuit sur le passé et les motivations de ce jeune homme apparemment sans histoires, diplômé en droit et cadre commercial dans une entreprise aux Émirats arabes unis (EAU). Quel est son parcours ? Pourquoi s'est-il rendu en Turquie en 2015 et 2016 ? A-t-il agi seul ou sur instructions ?
Il était légalement entré comme touriste en France le 26 janvier en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans une location à la semaine proche des Champs-Élysées. Selon une source proche de l'enquête, l'appartement au tarif de 1.700 euros avait été réservé en ligne dès le mois de juin, bien avant la demande de visa touristique déposée fin octobre, sous le nom d'Hamahmy et avec les empreintes du suspect.
Aucune revendication n'a été émise à ce stade pour cette attaque et aucune allégeance à un groupe jihadiste n'a été trouvée lors de la perquisition dans l'appartement loué à Paris. Des enquêteurs ont toutefois retrouvé sur un compte Twitter à son nom des tweets exaltés où il semble apporter son soutien au groupe jihadiste État islamique.
AFP/VNA/CVN