Le 787, qui aurait dû être prêt à la mi-2008 pour emmener les spectateurs nippons aux Jeux olympiques de Pékin, franchit une nouvelle étape dans un calendrier qui a été longtemps perturbé par de graves problèmes de production.
Ce premier vol commercial a décollé de l'aéroport de Narita à 12h45 (03h45 GMT) avec 240 passagers, dont l'un a payé son billet en classe affaires 34.000 dollars lors d'une vente aux enchères en ligne au profit d'organisations caritatives.
Le commandant de bord s'est auparavant réjoui devant les journalistes de bénéficier d'un temps magnifique pour le décollage.
ANA était impatiente de recevoir ce premier exemplaire du "Dreamliner" il y a tout juste un mois de la part de l'avionneur américain Boeing, son principal fournisseur.
La compagnie nippone est la première au monde à exploiter le 787, un bi-réacteur long courrier dont elle a commandé 55 exemplaires. Elle espère en recevoir sept d'ici à fin décembre, selon son patron, Shinichiro Ito cité le 26 octobre par l'agence Dow Jones Newswires.
Le vol vers Hong-Kong a été organisé spécialement pour inaugurer le lancement du "Dreamliner". La première ligne régulière internationale du 787 ouvrira en décembre pour relier Tokyo à Pékin, suivie en janvier par la liaison Tokyo-Francfort.
La première liaison intérieure en 787 est quant à elle prévue à compter du 1er novembre entre Tokyo et Okayama (Ouest) et Tokyo-Hiroshima (Ouest).
Le "Dreamliner" doit progressivement remplacer des avions plus voraces en kérosène et jouer un rôle de premier plan pour ANA, tant du point de vue économique que pour son image. Elle compte en effet sur ces aéronefs de nouvelle génération, confortablement aménagés, pour attirer une clientèle lucrative.
La rivale nippone d'ANA, Japan Airlines (JAL), qui se relève progressivement d'un dépôt de bilan, mise aussi sur l'usage intensif de cet appareil pour mieux rentabiliser ses activités et offrir de meilleures prestations.
AFP/VNA/CVN