L'Asie, une locomotive de la reprise mondiale

Organisée dans le cadre de la 19e conférence du Forum économique mondial sur l'Asie de l'Est, une séance de discussions sur le thème "l'Asie face aux risques globaux" s'est tenue le 6 juin à Hô Chi Minh-Ville.

Cette séance de discussions a abordé les risques mondiaux et les mesures à prendre afin d'éviter une défaillance du système dans l'avenir.

La croissance de l'économie asiatique devrait être d'environ 7% en 2010, un chiffre assez élevé si l'on compare avec les prévisions de croissance mondiale de 4,1%. Toutefois, les défis seront nombreux, en tête bulle immobilière, hausse du chômage et épidémies, qui menaceront la stabilité et le développement des pays asiatiques.

Les experts ont estimé que si l'Asie a réussi à surmonter la crise mondiale et à créer une force motrice pour la reprise de l'économie mondiale, les pays de ce continent restent toujours dans une zone dite "à risque". D'après Donald P. Kanak, président de Prudential Asie, basée à Hongkong, "afin de faire face à ces risques, les pays de la région doivent tout d'abord trouver des mesures pour se soutenir mutuellement et coopérer étroitement".

Selon les experts, dans la prochaine décennie, la croissance ne sera plus, comme la précédente, basée sur les exportations. Par conséquent, les pays asiatiques doivent coopérer ensemble afin de parvenir à une indépendance vis-à-vis de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Si la réussite économique se poursuit, cette région atteindra une croissance durable.

Donald P. Kanak a souligné que l'Europe, qui a longtemps tiré de fortes plus-values en Asie, "doit actuellement aider ce continent à résoudre ses inégalités, à améliorer ses infrastructures, et à s'orienter vers le développement durable".

"Il faut promouvoir la coopération dans la région", a dit Victor L. L. Chu, président et directeur exécutif du groupe First Eastern Investment et membre fondateur du Forum économique mondial (FEM). Il a considéré que l'ASEAN+3 (Chine, Japon et Corée du Sud) serait un bloc puissant capable de parvenir à un développement durable. Sans oublier de viser une croissance harmonieuse, en accordant de l'importance à l'environnement et à la gestion durable des ressources.

"Chaque pays doit également procéder à un examen profond de sa propre économie pour parvenir à un développement plus efficace et plus productif", a estimé Balaji Sadasivan, ministre d'État chargé des affaires étrangères de Singapour. D'après lui, les gouvernements doivent améliorer la gouvernance, investir dans les infrastructures et développer les ressources humaines.

"Tout d'abord, il est nécessaire de régulariser la macroéconomie entre les pays de la région. Il faut promouvoir la coopération régionale notamment en matière de développement du secteur financier", a avancé Nguyên Van Binh, gouverneur adjoint de la Banque d'État du Vietnam.

Trung Khanh-Dang Huong/CVN

(08/06/2010)

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