La veille, les autorités avaient promis une enquête sur les émeutes à un émissaire américain en visite à Bichkek et avaient prolongé l'état d'urgence alors que subsistent des craintes de nouveaux affrontements.
Hier matin, des véhicules blindés poussaient sur le bas côté des rues les camions, piliers en béton et arbres qui servaient à barricader les districts ayant le plus souffert dans les affrontements qui ont fait des centaines de victimes et provoqué un afflux de réfugiés en Ouzbékistan.
À Och, les opérations de déblaiement se déroulaient dans le calme et, par endroits, les habitants ouzbeks aidaient même les militaires.
"L'opération se passe très bien", relevait le lieutenant-colonel Jounous Kalmatov.
Le 19 juin, le maire d'Och, Melisbek Myrzakmatov, avait fixé un ultimatum pour la levée des barrages aux entrées des quartiers ouzbeks avant 12h00 GMT hier, faute de quoi les autorités menaçaient de "recourir à la force".
Le gouvernement provisoire a décidé le 19 juin de prolonger jusqu'au 25 juin l'état d'urgence et le couvre-feu en vigueur à Och et les districts avoisinants. Ces mesures étaient censées s'achever dimanche.
Les violences entre les communautés kirghize et ouzbèke qui ont éclaté dans la nuit du 10 au 11 juin à Och, deuxième ville du pays, avant de se répandre dans la région voisine de Djalal-Abad, ont fait jusqu'à 2.000 morts, selon la présidente kirghize par intérim, Rosa Otounbaïeva.
AFP/VNA/CVN