L’exposition «L’ao dài à travers les flammes de la guerre» est ouverte jusqu’au 17 décembre. |
L’exposition, ouverte jusqu’au 17 décembre, regroupe 30 pièces originales, 90 photos et 16 histoires relatives à l’ao dài exposées au Musée des vestiges de guerre de Hô Chi Minh-Ville à l’occasion de la Journée du patrimoine culturel du Vietnam (23 novembre).
Les nombreux ao dài mis en valeur ici sont de précieux témoignages des anciennes combattantes ou prisonnières politiques mais aussi des politiciennes. Chaque pièce équivaut à un récit historique et ces tuniques relatent l’Histoire écoulée depuis plus de 50 ans.
Valeurs cachées derrière un simple vêtement
Ici l’ao dài n’est pas seulement vu comme un simple vêtement. Derrière ces derniers, se cachent tous les exploits des femmes héroïnes qui les ont portés pendant les derniers conflits. On pense ici à Nguyên Thi Dinh, Nguyên Thi Binh, Nguyên Thi Châu, Lê Tu Cam, Vo Thi Bach Tuyêt, Dang Thi Duoc, Nguyên Thi Phi Vân dont certaines sont toujours de ce monde. M. Thanh, un visiteur, nous parle de son émotion à la vue de ces collections: «En regardant ces souvenirs de guerre, je sens une certaine anxiété, comme si j’étais en train de revivre cette période. Je m’intéresse aux nombreux écrits qui sont affichés ici et je comprends mieux la force de nos mères et de nos sœurs pendant ces terribles conflits».
Pour Huynh Ngoc Vân, directrice du Musée des vestiges de guerre de Hô Chi Minh-Ville, l’exposition a pour but de montrer aux jeunes générations, surtout aux jeunes femmes d’aujourd’hui que l’ao dài des Vietnamiennes est non seulement une tunique magnifique, mais aussi qu’il renferme une grande valeur historique.
Avec de telles valeurs, l’ao dài est devenu le «costume national» par excellence. Pourtant, à notre époque, nous avons tendance un peu à le laisser de côté. Les jupes et d’autres uniformes dans les établissements scolaires se substituent à lui peu à peu. C’est le cas chez les lycéennes et même les professeurs.
Il disparait également peu à peu des cérémonies de mariages et autres activités festives... Par conséquent, il est nécessaire de préserver et de promouvoir à nouveau les valeurs de ce véritable patrimoine culturel. Il faut remettre l’ao dài au centre de nos vies. Il y a peut-être urgence.
Minh Thu/CVN