COVID-19
L'Angleterre reconfinée, la lenteur des vaccinations en France

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi soir 4 janvier le reconfinement total de l'Angleterre jusqu'à la mi-février, malgré la montée en puissance de la vaccination dans le pays, alors qu'en France, la polémique enfle face à la lenteur de la campagne.

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une vérification de température, pendant une visite à l'hôpital londonien de Chase Farm, le 4 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Agence européenne du médicament a par ailleurs repoussé à mercredi 6 janvier sa décision sur l'autorisation du vaccin américain Moderna.
"Il est clair que nous devons faire plus" pour "prendre le contrôle" du nouveau variant du coronavirus, plus contagieux, a déclaré Boris Johnson, dont le pays est confronté à une flambée de contaminations.
Appelant la population à suivre les nouvelles règles immédiatement, il a annoncé la fermeture des écoles, qui passeront à l'enseignement à distance dès mardi 5 janvier.
L'
Écosse avait d'ores et déjà annoncé un confinement total dès lundi soir 4 janvier pour tout le mois de janvier, comprenant là aussi la fermeture des écoles. Les provinces d'Irlande du Nord et du Pays de Galles ont quant à elles déjà instauré juste après Noël leur troisième confinement.
Avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le COVID-19 et la tendance s'est aggravée ces dernières semaines. Le bilan des contaminations publié chaque jour dépasse les 50.000, et tutoyait même les 59.000 lundi 4 janvier.
Cette annonce intervient le jour-même où le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l'université d'Oxford contre le COVID-19 a commencé à être administré à la population.
Brian Pinker, Britannique de 82 ans, a reçu à l'hôpital Churchill de l'université d'Oxford la première injection de ce vaccin, dont 520.000 doses sont prêtes à être distribuées au Royaume-Uni.
Alors que le vaccin Pfizer-BioNTech a déjà été injecté à plus d'un million d'habitants au Royaume-Uni depuis début décembre, les autorités britanniques ont commandé 100 millions de doses de celui d'AstraZeneca-Oxford, moins coûteux, plus facile à stocker et donc plus adapté à une campagne d'immunisation à grande échelle.
Le lancement de ce vaccin constitue "un tournant dans notre combat contre cet horrible virus", s'est félicité le ministre de la Santé Matt Hancock.
"Fiasco" 
Si la vaccination s'accélère outre-Manche, en France, la polémique enfle sur la lenteur de la campagne entamée il y a huit jours, qui n'a pour le moment concerné que quelques centaines de personnes.

Une seringue et un flacon avec l'inscription "Vaccin COVID-19" à côté des logos d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford, le 23 novembre 2020 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au 1er janvier, seules 516 personnes avaient été vaccinées, soit bien moins qu'en Allemagne, où plus de 200.000 vaccinations ont été enregistrées.
Le président de la région du Grand Est, où la situation épidémique est particulièrement alarmante, a dénoncé lundi 4 janvier "un scandale d'
État".
L'opposition, de droite comme de gauche, a littéralement pillonné le gouvernement, à l'image de l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot critiquant le "fiasco" de la stratégie vaccinale française. Plusieurs médecins éminents se sont aussi inquiétés d'un démarrage beaucoup trop lent à leurs yeux.
Signe de la préoccupation, une "réunion de travail et de suivi" de la vaccination s'est tenue lundi après-midi 4 janvier autour du président Emmanuel Macron, et le gouvernement a avancé à lundi 
4 janvierle début de vaccination pour les soignants.

Les hospitalisations pour COVID-19 sont au plus haut depuis le 21 décembre et ont continué d'augmenter au cours des dernières 24 heures sur le territoire français, où 380 patients supplémentaires sont décédés (pour 65.415 morts depuis le début de l'épidémie), selon les derniers chiffres officiels publiés lundi 4 janvier.
La campagne de vaccination a commencé le week-end des 26-27 décembre dans la plupart des pays de l'UE, après le feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, mais la lenteur du processus suscite des critiques aussi au niveau européen.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) s'est réunie lundi 
4 janvier pour étudier l'autorisation de mise sur le marché du vaccin Moderna, mais les discussions n'étant pas achevées en début de soirée, il faudra attendre mercredi 6 janvier.

La Commission européenne a, de son côté, indiqué négocier une commande de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech, en plus des 300 millions déjà agréées, se défendant face aux critiques selon lesquelles l'UE n'aurait pas commandé suffisamment de doses.
Un porte-parole a fait valoir le choix de Bruxelles de ne pas mettre "tous ses oeufs dans le même panier", en concluant des contrats avec six fabricants pharmaceutiques.
Enfin, les Pays-Bas, dernier pays européen à se lancer dans la vaccination, ont décidé d'avancer de deux jours le début de leur campagne de vaccination, qui commencera mercredi 
6 janvier.

La vaccination d'AstraZeneca à une personne âgée à l'hôpital Churchill d'Oxford, au Sud-Ouest du Royaume-Uni, le 4 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Liban reconfiné 
Si l'arrivée des vaccins donne l'espoir d'une embellie en ce début d'année, les cadences de production et d'approvisionnement sont encore loin de donner satisfaction.
Aux 
États-Unis, la campagne de vaccination monte en puissance et pourrait atteindre un million d'injections par jour, ont assuré dimanche 3 janvier des responsables face aux critiques sur son retard initial, dans un pays qui vient de franchir la barre des 350.000 morts.
En Chine, des milliers de Pékinois ont fait la queue lundi 
4 janvier pour recevoir un vaccin contre le COVID-19 avant les déplacements du Nouvel an chinois.

Au Japon, le Premier ministre Yoshihide Suga a annoncé lundi 4 janvier que son gouvernement "envisageait" un nouvel état d'urgence dans la région du grand Tokyo face à la recrudescence des contaminations.

Au Liban, les autorités ont annoncé lundi 4 janvier un nouveau reconfinement du pays à partir de jeudi 7 janvier jusqu'à fin janvier, avec couvre-feu nocture. La pandémie a fait plus de 1,84 million de morts dans le monde et de 85 millions de cas d'infection, selon un bilan établi lundi 4 janvier par l'AFP.

AFP/VNA/CVN

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