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Une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech contre le COVID-19, le 2 janvier dans un hôpital parisien. |
"La stratégie reste : priorité sur les personnes les plus vulnérables, et les professionnels de santé, en élargissant quand on peut, si on a le nombre de doses nécessaire", a déclaré sur France Inter, Elisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations de la HAS, qui a élaboré la stratégie de vaccination de la France. "Pour nous la stratégie reste la même. La mise en œuvre de la stratégie doit probablement s'accélérer", a-t-elle ajouté.
Mme Bouvet a ainsi écarté l'idée d'administrer le vaccin aux volontaires en priorité : "Compte tenu du nombre de doses qui, je le rappelle, est limité actuellement, on ne peut pas le distribuer comme ça aux gens qui en ont envie, alors qu'ils n'ont pas de risques". Interrogée sur le rythme de cette vaccination, elle a répondu que ce n'était pas le choix de cette institution qui conseille le gouvernement. "Il n'a jamais été demandé qu'il y ait cette lenteur", a dit l'infectiologue. Mais selon elle, les critiques sont trop virulentes.
"Je crois qu'il faut être extrêmement positif et rappeler les éléments optimistes de cette vaccination et arrêter de se flageller, de la même manière qu'aujourd'hui il faut arrêter de dire que c'est un désastre", a-t-elle souligné. "Il ne faut pas exagérer : on a commencé de vacciner il y a une semaine, on ne peut quand même pas parler de désastre". Sur France Inter également, le généticien et président de la Ligue contre le cancer Axel Kahn s'est montré de nouveau très critique contre le gouvernement.
Le fait que les tests cliniques du vaccin Pfizer-BioNetch soient très encourageants "est vraiment un immense espoir, et c'est vraiment quelque chose de très enthousiasmant. Et donc le ton [du gouvernement], c'est une erreur psychologique (...) C'est une gigantesque erreur psychologique, et ça, je crois que le ministre [de la Santé Olivier Véran] l'a entendu", a-t-il estimé.
AFP/VNA/CVN