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De gauche à droite : Gen Shoji (Japon), Kevin De Bruyne (Belgique) et Maya Yoshida (Japon), le 2 juillet 2018 à Rostov-sur-le-Don. |
Photo : Archives/VNA/CVN |
Dans une Premier League où la colonie belge a été divisée par deux lors des quatre dernières années, avec notamment les départs des Vincent Kompany, Marouane Fellaini ou Thibaut Courtois, le transfert de Hazard au Real Madrid à l'été 2019 avait laissé un grand vide à Chelsea, mais aussi dans un championnat anglais conquis par ses dribbles déroutants.
Heureusement pour les Anglais, Kevin de Bruyne leur a rappelé qu'il avaient encore un des joyaux des Diables Rouges dans leur championnat, même si l'année a été compliquée pour Manchester City, qui n'a quasiment jamais été en mesure de contrarier le cavalier seul de Liverpool vers le titre.
S'il a longtemps eu ses détracteurs, comme José Mourinho qui ne l'a pas ménagé pendant leurs quelques mois ensemble à Chelsea, de Bruyne a fait taire toutes les critiques l'an dernier.
De Bruyne, l'anglophile
Avec 20 passes décisives, il a égalé le record sur un exercice que détenait Thierry Henry depuis 2002/03, ajoutant 13 buts pour être le joueur le plus décisif du championnat et le premier milieu à avoir un rôle direct dans plus de 30 buts depuis Frank Lampard.
Le milieu de terrain belge Kevin De Bruyne (maillot rouge No 7) face à l'Islande en Ligue des Nations, le 8 septembre 2020 à Bruxelles. |
Cela lui a valu d'être élu joueur de l'année de la Premier League par un panel regroupant des responsables du football anglais, des médias et des supporters, mais aussi par le syndicat des joueurs, la PFA, ce qui montre à quel point son talent est unanimement reconnu.
Dimanche 11 octobre, à Wembley, alors qu'Eden Hazard sera absent sur blessure, de Bruyne aura certainement à cœur de briller et de faire briller ses partenaires face à un adversaire qui ne réussit pas à sa sélection.
Avec seulement quatre victoires en 23 confrontations, la Belgique pourrait presque avoir des complexes, si elle n'avait remporté les deux dernières à la Coupe du Monde en Russie, d'abord en poule (1-0) puis dans le match pour la 3e place (2-0).
Et qui mieux que le taciturne rouquin, à la fibre anglophile affirmée - sa mère a grandi Londres où il passait régulièrement ses Noëls enfant - pour essayer de mener la Belgique à sa première victoire en Angleterre ?
Hazard et lui, complémentaires pas rivaux
"Compte tenu de l'absence d'Hazard, De Bruyne est le véritable maître à jouer de l'équipe belge (...) Il a pris une autre dimension depuis quelques saisons, avec une accumulation de distinctions personnelles. Le boss, pour le moment, c'est lui", s'est enthousiasmé le quotidien SudPresse cette semaine.
Eden Hazard sera absent sur blessure ce dimanche, 11 octobre, à Wembley. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux joueurs ne se considèrent pourtant pas comme rivaux pour le leadership en sélection.
"Il n'y a pas de rivalité entre nous. Nous jouons l'un pour l'autre. Il sait où me trouver sur le terrain. Je sais que je peux compter sur ses passes magiques. C'est un joueur incroyable. Nous sommes complémentaires", avait assuré Hazard lors du Mondial.
"Son caractère plus discret que celui de Hazard n',en fait pas forcément un leader de vestiaire", avait aussi souligné SudPresse, pointant peut-être ce qui, aujourd'hui encore, fait que de Bruyne n'a pas la reconnaissance que son talent et ses statistiques méritent.
Il n'a d'ailleurs pas été choisi comme capitaine de Manchester City cette saison, après le départ de David Silva. City s’apprête néanmoins à lui offrir un pont d'or pour prolonger, signe encore plus sûr de son caractère indispensable.