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Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) sur la 3e marche du podium du GP de Russie, à Sotchi, le 27 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Théâtre du premier Grand Prix de l'Eifel (le nom de la région), le Nürburgring était l'un des circuits fétiches de Schumacher, né à moins de 100km de là, où il s'est imposé à cinq reprises.
Le circuit, connu notamment pour le grave accident de l'Autrichien Niki Lauda en 1976, a accueilli 40 GP depuis 1951 sur des tracés différents.
Sa dernière apparition au calendrier de la F1 remonte à 2013. Hamilton, qui disputait sa première saison avec Mercedes, avait signé la pole position et terminé cinquième de la course. L'Allemand Sebastian Vettel, alors chez Red Bull, l'avait emporté devant les pilotes Lotus, le Finlandais Kimi Räikkönen et le Français Romain Grosjean.
Sept des vingt hommes actuellement sur la grille y avaient participé (Hamilton, Bottas, Vettel, Räikkönen, Grosjean, Pérez, Ricciardo), mais les plus jeunes ont pratiqué ce tracé dans les catégories inférieures.
Comme le Mugello (Italie) mi-septembre, Portimao (Portugal) fin octobre, Imola (Italie) début novembre ou encore Istanbul mi-novembre, le Nürburgring n'était initialement pas au programme de la saison 2020, mais il a trouvé une place à la faveur de la refonte du calendrier en pleine pandémie de nouveau coronavirus.
Frustrations
Jusqu'à 20.000 spectateurs y sont attendus pour s'assurer qu'Hamilton s'est remobilisé après ses frustrations russes.
À Sotchi il y a deux semaines, le sextuple champion du monde britannique a dû faire une croix sur la victoire à cause de deux pénalités de cinq secondes pour s'être entraîné au départ à un endroit non autorisé.
Troisième, le pilote Mercedes n'avait pas caché sa colère contre son équipe, responsable de son erreur, et les commissaires qui l'ont sanctionné.
Il conserve tout de même confortablement les commandes du Championnat du monde, avec 44 points d'avance - son chiffre fétiche - sur son équipier finlandais Valtteri Bottas, auteur en Russie de sa deuxième victoire cette saison.
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), troisième, est pointé à 77 longueurs.
Chez les constructeurs, l'avance de Mercedes sur sa dauphine Red Bull s'élève à 174 unités.
Manque de références
Grand Prix de l'Eifel sur le circuit du Nürbugring le 11 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce week-end, le manque de références sur un circuit sur lequel ils n'ont plus roulé depuis des années sera un "grand défi" pour les écuries et les pilotes, estime Pierre Gasly (AlphaTauri). "Les essais libres 1 seront probablement un peu plus compliqués que d'habitude, détaille le Français. Il faudra trouver la direction (pour régler sa monoplace, ndlr) le plus tôt possible."
Or la pluie s'annonce omniprésente, particulièrement vendredi 8 octobre, ce qui devrait réduire le temps d'essais en piste.
Il faudra aussi composer avec du vent, du brouillard et surtout les températures les plus basses de la saison, avoisinant tout juste les dix degrés. Cela ne manquera pas de compliquer l'exploitation des pneus, "conçus pour fonctionner dans une certaine fenêtre de températures", explique le Britannique George Russell (Williams). "Trop chauds, ils ne fonctionnent pas, trop froids, ils ne fonctionnent pas non plus." C'est aussi simple que ça.
Dans ces conditions, on peut s'attendre à des "surprises", anticipe une grande partie du plateau.
Clin d'œil à la légende Schumacher, dont Hamilton est bien parti pour égaler aussi le record de sept titres mondiaux en fin de saison, son fils Mick, 21 ans, prendra part à sa première séance d'essais libres en F1 vendredi matin 9 octobre avec Alfa Romeo.
L'Allemand, membre de la filière de jeunes pilotes de Ferrari, est candidat à un baquet parmi l'élite à compter de la saison prochaine, et avant cela au titre de champion FIA de Formule 2, la catégorie inférieure, dans laquelle il mène le classement des pilotes à quatre courses du terme.
Jeudi, le jeune homme s'est trouvé un soutien de poids en la personne de son quadruple champion du monde de compatriote Sebastian Vettel. Le pilote Ferrari, en partance pour Aston Martin, voit en lui un "bon gamin" qui "a de l'avenir" et "mérite une place de titulaire" en 2021.