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L'artisan Lâm Phen pratique les mascottes des Khmers. |
Fils d’un maçon spécialisé dans la construction des pagodes khmères, Lâm Phen a accompagné son père dans ses travaux à travers le delta du Mékong depuis sa jeunesse. Passionné par l’art khmer, partout où il allait, il en apprenait plus sur les instruments de musique, les chants, les danses folkloriques et sur l'architecture caractéristique de cette ethnie.
Une passion pour la fabrication d’instruments
Pendant ses trois années de service militaire, Lâm Phen a appris à fabriquer des instruments de musique auprès d'un artisan local proche de son camp. Cette expérience, combinée à sa passion croissante pour la confection d’instruments, a jeté les bases de sa future carrière de luthier.
Après son départ de l’armée, il a travaillé en tant que charpentier et luthier. Depuis 1991, les instruments qu’il fabrique, tels que le pinpeat, le đàn gáo, le đàn cò, le skor yike, le chakhe, etc., sont célèbres dans tout le delta du Mékong. Son produit le plus renommé, le pinpeat, se compose de sept instruments produisant cinq sons différents à partir de cinq matériaux : le fer, le cuir, le bronze, le bois et le vent. Il existe très peu d’artisans capables de fabriquer cet ensemble dans la région, à l'exception de Lâm Phen.
Lâm Phen (gauche) guide un Khmer à jouer l'intrument musical traditionel. |
L’artisan est également passionné par la fabrication de chapeaux et de masques utilisés dans les spectacles vivants des Khmers, tels que le yike et la robam. Considérés comme sacrés dans l’art khmer, ces deux costumes sont fabriqués de manière extrêmement méticuleuse. La confection de ces articles nécessitait autrefois beaucoup de temps et d'efforts, mais le processus est désormais simplifié grâce à l'utilisation de matières premières industrielles telles que la colle, la peinture… Il accorde également une attention particulière à l’utilisation des couleurs qui représentent les différents rôles.
Depuis l'ouverture du Musée de la culture khmère en 1997, Lâm Phen a fabriqué et restauré divers objets traditionnels khmers, tels que des maisons, des instruments, des costumes, etc. La salle principale de la pagode khmère, représentant l’unicité architecturale et sculpturale de l’ethnie, en est un bel exemple. Grâce à ses enseignements, tous ses enfants sont devenus à leur tour des artisans habiles. De plus, il déploie beaucoup d’efforts dans la collecte et la préservation de la musique folklorique khmère, la transmettant ainsi aux jeunes générations. Il est également le fondateur du groupe local de danseurs de Chhay Yam, une danse khmère qui mêle danse et tambours.
Texte et photos : Quang Châu/CVN