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En visitant les villages khmers de la province de Kiên Giang, il est facile de constater des changements remarquables. C’est grâce aux résultats positifs de la réduction de la pauvreté, dont le plus significatif est la sensibilisation des Khmers à la sortie de la pauvreté, d’où l’amélioration de la qualité de vie.
Un Khmer diversifie les cultures dans les champs pour sortir de la pauvreté. |
Selon M. Danh Phuc, chef du Comité ethnique de Kiên Giang, ce succès repose sur la bonne réalisation des politiques de développement socio-économique et la reconstruction des campagnes où vivent des Khmers. La préservation de la langue, de l’écriture, des bonnes valeurs traditionnelles de l’ethnie ont contribué aussi. À cela s’ajoute l’accent mis sur l’éducation, sur la formation de la main-d’œuvre, sur les soins de santé et sur l’hygiène environnementale.
Le changement le plus remarquable, c’est que de nombreux ménages khmers, pauvres autrefois, cherchent désormais de nouvelles façons de gagner leur vie. La ferme de trionyx de Mme Thi Tiên (qui habite au village de Giông Da, commune de Bàn Thach, district de Giông Riêng) est un exemple notable. Selon elle, en raison de la superficie et de la productivité limitée des terres rizicoles, elle a creusé un étang pour élever des trionyx. À l’aide d’un prêt local, elle l’a agrandi de 500 m² pour élever 5000 trionyx supplémentaires. La situation financière de sa famille s’est nettement améliorée.
Résidente de la même commune, Mme Thi Binh, du village de Lang Sen, a reçu un prêt de 30 millions de dôngs pour cultiver des concombres. Ses 7.000 m² de riziculture étaient peu productifs, donc elle a choisi de se tourner vers ce légume. Le revenu de sa famille peut atteindre 70 millions de dôngs/an.
Les autorités khmers jouent un rôle important de sensibiliser les khmers à développer la production. |
Dans le district de Vinh Thuân, différents agriculteurs khmers choisissent, avec hardiesse, les nouveaux modèles agricoles de haute productivité, augmentant leurs revenus et donc leur qualité de vie. La culture alternée des crevettes et du riz donne des profits annuels jusqu'à 100 millions de dông par hectare. M. Danh Thanh, du village de Dông Tranh, commune de Vinh Binh Bac, explique qu’auparavant, en raison de la salinisation des sols, il ne pouvait cultiver que des ananas et élever des crevettes, grâce aux canaux creusés avec le soutien de l’État. Après quelques années, les crevettes mouraient ou grandissaient lentement à cause des étangs pauvres en nutriments. Guidé par les autorités locales, il s’est tourné vers ce nouveau modèle agricole dont un hectare génère un revenu annuel de plus de 100 millions de dôngs.
Dans le district reculé de Gò Quao, la reconstruction rurale et les nouvelles infrastructures apportent des changements radicaux. Les autorités locales mettent en œuvre des politiques de soutien pour les Khmers, en termes de terrains résidentiels et agricoles, de prêts préférentiels et de technologies.
Cultiver les bananes associés à élever les crevettes apporte les bons revenus aux Khmers. |
Auparavant, la famille de Mme Thi Hà était un ménage pauvre de la commune de Vinh Hòa. En 2021, elle a reçu un soutien financier pour l’élevage des buffles. Chaque animal a ensuite été vendu 40 - 50 millions de dôngs. Grâce à son élevage efficace, Mme Hà a pu rembourser ses dettes et étendre son élevage aux porcs, aux poules et aux canards. Ce travail a généré pour sa famille plus de 100 millions de dôngs, lui permettant de construire une maison spacieuse.
Sorti de la pauvreté en 2021, M. Danh Bot, habitant du même village, a partagé que la riziculture par la méthode traditionnelle était inefficace. Avec un prêt de l’État, une formation et l’encouragement du chef du village, il s’est tourné vers la culture de légumes (radis blanc, moutarde brune, laitue et pakchoï), qui se sont vendus très bien et à bon prix.
Selon M. Danh Phuc, grâce à la campagne de sensibilisation et aux politiques de soutien, la qualité de vie de la majorité des Khmers s’est considérablement améliorée. Jusqu’à présent, le taux de ménages khmers pauvres est tombé à 3,68 %, celui de ménages quasi pauvres à près de 6%.
Texte et photos : Quang Châu/CVN